Interview Olivier Minne : «Dix ans de « Fort Boyard » !»
«Fort Boyard» revient pour une vingt-troisième édition dès le samedi 7 juillet 2012 sur France 2. Olivier Minne, présentateur du jeu depuis dix ans, en évoque les évolutions récentes.
Une décennie déjà qu’Olivier Minne détient les clés du Fort ! Entretien.
Lors de votre arrivée sur le jeu, pensiez-vous y être associé aussi longtemps ?
Non, parce qu’en télévision, on ne sait jamais rien à l’avance. On n’est pas propriétaire de quoi que ce soit, je le sais depuis le premier jour. Donc je ne pouvais penser que dix ans plus tard je serais toujours à la tête du programme, et aussi heureux de continuer à le présenter ! Parce que demeurer à la présentation d’une émission est une chose, y prendre toujours autant de plaisir en est une autre; et là c’est le cas. C’est sans doute étroitement lié au fait qu’il s’agit d’une émission saisonnière, qui se tourne en peu de temps – une dizaine de jours cette année –, et que les adaptations qui sont faites chaque saison renouvellent le programme. Il reste le même, il repose sur des fondamentaux qui sont installés; et malgré tout il y a ce sentiment de se mettre en danger, d’expérimenter de nouvelles choses, qui m’évite l’usure du temps. Et puis, comment la routine pourrait-elle s’installer dans la seule émission où il faut prendre un bateau pour aller retrouver un monument historique planté au milieu de la mer ? C’est tout de même assez extravagant !
Qu’est-ce qui a le plus changé durant ces dix ans ?
D’abord, le fait que je sois depuis 2010 seul à l’animation. Cela nous a amenés à travailler sur mon positionnement au sein de l’émission. Plus généralement, celle-ci ne cesse d’évoluer depuis 1990, même si la mécanique centrale de recherche des clés et du trésor reste inchangée. De même que les valeurs portées par le programme et les qualités requises pour que les candidats réussissent : solidarité, détachement de soi… tout cela reste très présent et explique, entre autres, le succès du jeu.
Pensez-vous que le rôle de l’animateur de Fort Boyard puisse encore évoluer ?
Oui, sans doute. C’est une émission de jeu, d’aventure, où le rôle de l’animateur est en constante évolution. D’un simple rôle de présentateur, le personnage était peu à peu devenu le maître du fort, et faisait partie de la galerie de portraits au même titre que Passe-Partout, Passe-Muraille ou La Boule. Depuis deux ans, cet aspect a été quelque peu gommé et on est revenu à une présentation plus fluide, plus naturelle, permettant d’avoir un contact plus direct avec les candidats. Il est donc probable que les saisons qui suivront continueront d’accentuer cette tendance. Sans oublier qu’avec «Fort Boyard», on ne sait jamais exactement ce qui va se passer !
Quelles sont les nouveautés de 2012 ?
Il y en a une bonne demi-douzaine, comme chaque année ! Cela permet de surprendre les candidats mais aussi et surtout les téléspectateurs, qui retrouvent des épreuves «cultes» et découvrent de nouvelles aventures proposées aux candidats.
Qui verra-t-on cette saison dans «Fort Boyard» ?
On retrouvera des personnalités de tous horizons : des «Miss», qui sont à chaque fois des candidates extrêmement surprenantes, courageuses, loin des idées reçues que l’on pourrait avoir sur elles et qui nous donnent toujours un spectacle sympa, chaleureux et drôle; des humoristes, comme Willy Rovelli ou Arnaud Tsamère; des chanteurs et chanteuses, comme Amel Bent et Merwan Rim; il y aura une petite séquence nostalgie pour les adolescents des années 1990, avec Hélène Rollès. Après «Hélène et les garçons», ce sera «Hélène en pleine mer» ! Et bien sûr, des sportifs seront avec nous : Brian Joubert, Frédérick Bousquet et d’autres. Ainsi, ce sera à nouveau l’occasion de faire se rencontrer des univers très différents, et de proposer des couleurs d’émission contrastées et chamarrées.
Entretien : Pierre-André ORILLARD
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