Inspirés de méfaits réels

Un film d’horreur n’est parfois pas que du cinéma et la réalité peut dépasser les frissons des fictions… Âmes sensibles, s’abstenir !

«Ce n’est que du cinéma…», se rassure-t-on devant un film d’horreur. Mais quelques mots suffisent pour que s’évanouisse notre raison : «Inspiré d’une histoire vraie». S’il est permis de douter de l’existence des maisons hantées et esprits vengeurs, certains des films les plus terrifiants trouvent leur inspiration dans la réalité.

C’est le cas d’«Annabelle», cauchemardesque jouet de la saga du même nom, dont l’épisode 3 est diffusé ce vendredi à 22h05 sur Tipik. Alors que les Warren l’avaient mise à l’abri, la poupée est malencontreusement libérée. Retour sur quelques films d’horreur dont tout n’est pas qu’imagination…

Psychopathe inspirant

Le 16 novembre 1957, la police du Wisconsin pénètre chez Edward Gein, dernier client de Bernice, la gérante d’une quincaillerie, qui a disparu. Les policiers y font une abominable découverte : restes humains en bocaux, crânes servant de bols, mobilier en peaux humaines et… le corps sans vie de Bernice ainsi que la tête d’une autre femme. Déjà instable, c’est à la mort de sa fanatique de mère que le «boucher de Plainfield» part en vrille. Il déterre des corps de femmes et s’en fabrique des costumes. Puis, il commet deux meurtres.

Avec un tel pedigree, il a inspiré les anti-héros les plus terrifiants : Norman Bates et sa mère embaumée dans «Psychose», Leatherface et son masque en peau humaine dans «Massacre à la tronçonneuse», Buffalo Bill, le dépeceur du «Silence des Agneaux»…

Horreur historique

La famille Carter, tombée en panne en plein désert du Nouveau-Mexique, est prise pour cible par un clan de cannibales. Pour nous glacer le sang avec «La Colline a des yeux», Wes Craven s’est inspiré d’une histoire remontant au début du XVIIe siècle. Sawney Bean et son clan incestueux vivaient dans les montagnes d’Écosse et survivaient en s’attaquant à des voyageurs, les détroussant puis… s’en servant de repas !

Jusqu’au jour où une victime s’enfuit et conduit à leur arrestation. Si des historiens contestent la véracité de ce récit, il a inspiré Alexandre Aja qui en a tourné un remake en 2006.

L’exorcisme de trop

Classique parmi les classiques, «L’Exorciste» de William Friedkin est l’adaptation d’un roman, lui-même inspiré de la vie de Roland Doe. Pas de fillette à la tête tournoyante, mais un ado autour duquel se produisent d’étranges phénomènes. Fautes d’explication scientifique, ses parents font appel à un exorciste…

Dans le même registre, Scott Derrickson fait trembler les salles obscures avec «L’Exorcisme d’Emily Rose», morte au cours de son exorcisme. Le réalisateur s’est basé sur le calvaire vécu par une jeune allemande à la fin des années 1960. Bien que diagnostiquée épileptique, ses parents lui ont imposé tant de séances de spiritisme qu’elle a fini par se laisser mourir de faim.

Ghostbusters

Un couple fascine les amateurs de frissons : Ed et Lorraine Warren. Autoproclamés experts en démonologie et médiums, ils ont passé leur vie à enquêter sur des affaires paranormales, dont les plus célèbres ont été portées au grand écran. Ainsi : «Amityville : la maison du Diable», tiré du vécu d’une famille installée dans une maison ayant été le théâtre d’un sextuple meurtre et dans laquelle se produisaient de terrifiants phénomènes.

Avant «Annabelle», «Poltergeist» a aussi été inspiré d’un de leurs cas effrayants. Avec la série des «Conjuring», les Warren ont pris vie à l’écran sous les traits de Vera Farmiga et Patrick Wilson. Le dernier en date, «Sous l’emprise du diable», sorti cet été, relate le premier procès aux États-Unis dans lequel un tueur a plaidé la possession démoniaque. La promo du film le présente comme «l’histoire vraie qui a prouvé que le diable existe».

Cet article est paru dans le Télépro du 16/9/2021