India Hair : «Le mystère des « Hautes herbes » m’a plu !»

India Hair © Isopix
Nicole Real Journaliste

«Les Hautes herbes», minisérie en trois épisodes de Jérôme Bonnell, explore la faculté des enfants à ressentir le monde avant de le comprendre. À voir jeudi à 20h55 sur Arte.

Après l’accident de sa mère, Jules (Antonin Chaussoy), 10 ans, est hébergé à la campagne chez un jeune couple. Il perçoit les tensions, la violence chez ces adultes prisonniers de leur colère, leur jalousie, leur frustration… Un thriller choral qui fait la part belle à l’intime et à l’enfance, avec India Hair. Rencontre.

India Hair, pourquoi avez-vous accepté ce rôle de garde champêtre dans «Les Hautes herbes» ?

L’ambiance particulière et le mystère que j’ai ressentis en lisant le scénario m’ont plu. Puis je me suis attachée à mon personnage. J’ai apprécié son discours sans ambiguïté, sa façon de s’assumer, sa sincérité. J’ai aussi appris des choses sur son métier. C’est un job de proximité, le contact avec les gens et la nature est permanent.

Son franc-parler, plutôt cash, vous a-t-il désarçonnée ?

Non, au contraire, je l’ai apprécié, car je ne suis pas comme ça dans la vie. J’admire les gens qui sont capables, sans méchanceté, de dire ce qu’ils pensent, comme elle. Puis, son métier lui impose de faire preuve d’autorité avec des personnes qu’elle connaît depuis l’enfance en restant honnête et juste. Ce personnage est vraiment intéressant…

Dans cette mini-série, avez-vous retrouvé le milieu rural dans lequel vous avez grandi ?

Je n’apprécie pas l’anonymat des grandes villes. À la campagne, où je vis, tout le monde se connaît. Il règne une certaine fraternité, une solidarité. Se dépanner ou s’entraider entre voisins est fréquent.

Certains réalisateurs vous trouvent aussi singulière que l’actrice belge Yolande Moreau. Êtes-vous d’accord ?

Oui, parce que c’est Yolande Moreau qui m’a donné envie d’exercer ce métier. Cette actrice me désarçonne : elle peut me toucher profondément tout en me faisant rire aux larmes. J’adore son intelligence et son humanité. Concernant ma singularité, j’ai l’impression qu’elle vient de mon stress, qui m’empêche toujours de jouer le personnage comme je le voudrais. C’est pénible.

Pouvez-vous définir ce qui, dans la façon de travailler de Jérôme Bonnell, vous a touchée ?

Il regarde les gens avec beaucoup d’amour. Il a une telle passion pour le jeu des acteurs qu’il nous laisser rejouer la scène autant de fois que nous le souhaitons.

Cet article est paru dans le Télépro du 30/12/2021

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