Inch’Allah

Inch'Allah

Sur le sujet difficile du conflit israélo-palestinien, un film sincère et attachant, signé par une réalisatrice québécoise.

Cette chronique de la peur ordinaire entre Israéliens et Palestiniens met en scène une jeune volontaire médicale québécoise, Chloé. Le jour, elle se dévoue sans compter dans un dispensaire en territoire palestinien. Le soir, elle rentre en Israël où elle loge et où elle a une amie en plein service militaire. Au fil des jours, des attentats et des représailles, des longs contrôles aux points de passage tenus par l’armée, Chloé est confrontée à des événements et des émotions de plus en plus graves. Jusqu’à ce qu’elle s’implique personnellement… Jouant avec habileté du regard extérieur et de l’empathie, le film d’Anaïs Barbeau-Lavalette évolue sur le fil, en tournant le dos au manichéisme et à l’indifférence. Ce n’est pas chose facile dans le contexte toujours brûlant d’un interminable conflit qui transforme la vie des gens en un enfer banalisé.
Louis DANVERS

Drame d’Anaïs Barbeau-Lavalette (France/Canada, 2012, 101 min), avec Évelyne Brochu (Chloé), Sabrina Ouazani (Rand) et Sivan Levy (Ava).

Vos autres sorties ciné du mercredi 3 avril

Les Enfants loups, Ame & Yuki

Une nouvelle perle de l’animation japonaise, par le réalisateur de la formidable «Traversée du temps».

Hana, une étudiante, tombe amoureuse d’un camarade d’études auquel il arrive de se transformer en loup. Ils auront deux enfants, Ame et Yuki, avant que le père ne disparaisse mystérieusement. Hana ira élever sa progéniture à la campagne, où la nature particulière des deux rejetons causera quelques moments gênants ou drôles. Hymne au métissage et à la différence, le film célèbre la nature, et se veut vierge de toute violence. Une merveille !
Mamoru Hosada est un des créateurs majeurs du cinéma d’animation japonais. «La Traversée du temps» et «Summers Wars» ont démontré la richesse de son trait, comme de son inspiration. Dans «Les Enfants loups», il aborde le thème de la lycanthropie sur un mode à la fois poétique et admirablement inscrit dans le quotidien.
L.D.
Animation de Mamoru Hosada (Japon, 2012, 117 min).

The Place Beyond the Pines

Un polar noir intense et intrigant, audacieux et touchant, avec Ryan Gosling en vedette.
Ryan Gosling, excellent dans «Drive», trouve un autre rôle marquant dans ce film. Il incarne un jeune forain, as de la moto acrobatique, qui arrête le métier quand il apprend qu’il est père. Il entreprend alors de reconquérir la mère de son rejeton. Quelques hold-up plus loin, un événement extraordinaire va tout changer dans sa vie et dans le film… On ne révélera pas ici le coup d’audace d’un film de genre hautement fascinant, un peu long peut-être, mais qui captive jusqu’au bout. Et avec originalité.
L.D.
Polar de Derek Cianfrance (États-Unis, 2012, 140 min), avec Ryan Gosling (Luke), Bradley Cooper (Avery Cross) et Eva Mendes (Romina).

Mais aussi :

Dead Man Down

Thriller de Niels Arden Oplev (États-Unis, 2013, 117 min), avec Noomi Rapace et Colin Farrell.
Rondement mené

GI Joe : Retaliation

Science-fiction de John Chu (États-Unis, 2012, 110 min), avec Channing Tatum et Bruce Willis.

Perfect Mothers

Drame d’Anne Fontaine (France/Australie, 2013, 100 min), avec Naomi Watts et Robin Wright.

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