
«Incendie du Reichstag, quand la démocratie brûle» : le point de bascule du nazisme
À voir ce samedi à 20h30 sur La Trois, ce documentaire revient sur l’événement qui a suivi l’arrivée d’Hitler et sa clique au pouvoir, en 1933.
En 1928, l’Allemagne est au bord de la guerre civile. Des milices communistes et nazies s’affrontent à la conquête du Reichstag, le parlement allemand. Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933. Pour de nombreux Allemands, les communistes représentent la plus grande menace.
Le 27 février 1933, l’incendie du Reichstag concrétise toutes les craintes. Un homme est retrouvé dans le bâtiment en feu : Marinus van der Lubbe, jeune chômeur hollandais réputé communiste, le coupable idéal. Le prétexte est tout trouvé : des milliers d’opposants sont arrêtés en une nuit, enfermés dans les premiers camps de concentration nazis. Parmi eux, trois agitateurs bulgares et le chef du groupe communiste au Reichstag, désignés complices du jeune Hollandais.
En quelques semaines, l’Allemagne s’enfonce dans la dictature. Le chancelier obtient les pleins pouvoirs, pendant que ses miliciens imposent la terreur. Hors d’Allemagne, les communistes accusent Goebbels, Goering ou les SA d’avoir commis l’incendie.
En réponse, les nazis organisent le procès-spectacle des incendiaires présumés. Durant trois mois, les débats sont retransmis à la radio : plus de deux cents intervenants livrent leurs témoignages, contrôlés par la propagande. La responsabilité de Marinus van der Lubbe semble ne faire aucun doute…
Cet article est paru dans le Télépro du 10/4/2025
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