«Ils sont vivants» : 2 questions au réalisateur Jérémie Elkaïm
Une comédie dramatique à découvrir ce lundi à 22h35 sur France 3.
Veuve, Béatrice vit avec son fils et sa mère. Sa rencontre avec Mokhtar, enseignant iranien arrivé clandestinement en Europe, va bouleverser son quotidien et ses convictions… Un film avec Marina Foïs et Seear Kohi, réalisé par Jérémie Elkaïm.
«Ils sont vivants» est d’abord un projet de Marina Foïs, inspiré par le récit de Béatrice Huret…
Marina s’était passionnée pour cette histoire vécue par Béatrice. Elle s’y projetait et rêvait d’un film (…). Un jour, les producteurs de Marina sont venus me trouver pour me proposer de le réaliser (…). Le fait que ce soit le désir charnel et l’acte sexuel qui unissent Béatrice et Mokhtar rend absurde et révoltante l’idée que les lois et les frontières les séparent. Cette puissance politique du désir et des corps m’a passionné. Quand deux corps se rencontrent, que deviennent les frontières et les lois ?
La jungle de Calais a été démantelée. Vous avez tourné dans un décor reconstitué ?
On ne peut plus tourner de film sur les migrants à Calais, la municipalité ne veut plus et puis le lieu où était la jungle est aujourd’hui désert. Je trouvais plus respectueux de fabriquer un endroit semblable à la jungle et d’y réinvestir des gens qui ont désormais leurs papiers, mais qui étaient passés par là-bas (…). Le jeu du chat et de la souris entre migrants et policiers continue à Calais et ailleurs, ce qui est terrible car les conditions sont bien plus âpres qu’au temps de la jungle.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/8/2024
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