Ibrahim Koma («Le Tour du monde en 80 jours») : «Une fabuleuse aventure !»

Ibrahim Koma (aux côtés de David Tennant) incarne Passepartout dans cette série adaptée du «Tour du monde en 80 jours» de Jules Verne © RTBF/Slim 80 Days/Be-Films/ZDF/Peu-communications/Federation entertainment

Acteur depuis l’enfance, Ibrahim Koma a mis sa carrière entre parenthèses (dont son rôle dans «Sous le soleil») pour apprendre l’anglais à Londres. Une idée payante. Le voici en héros d’une sublime coproduction : «Le Tour du monde en 80 jours», à découvrir ce dimanche à 20h55 sur La Une.

Dans «Le Tour du monde en 80 jours», nouvelle et grandiose adaptation de l’œuvre de Jules Verne, le comédien français de 34 ans incarne le mythique Passepartout aux côtés de Leonie Benesch («The Crown») et David Tennant («Doctor Who», «Broadchurch»), alias Phileas Fogg. Une expérience qui donne un nouveau tournant à sa carrière.

Vous voilà dans une fiction impressionnante !

Oui et elle l’a été dès le casting : j’ai dû passer des essais devant tout un panel de décideurs pendant deux heures ! Quelle pression ! J’ai préféré ne pas savoir quels étaient les autres prétendants au rôle. J’ai vécu cette sélection comme un match de boxe.

Connaissiez-vous le récit de Jules Verne ?

Non ! C’est en jouant Passepartout que j’ai peu à peu découvert l’univers de Verne. Cela m’a permis de créer ma propre version du personnage.

Difficulté supplémentaire : tout le tournage était en anglais !

On m’a collé un coach ! Car mon héros devait parler avec un accent britannique irréprochable. L’interruption du tournage pour cause de covid a été l’occasion de travailler mes répliques. À présent, je parle anglais presque aussi bien que la reine d’Angleterre !

Quel genre de partenaire est David Tennant ?

Généreux et attentionné. Mais j’ai dû m’accrocher, mettre de côté mon trac d’admirateur, et me concentrer pour suivre cette locomotive talentueuse et rapide.

Il y avait aussi une grosse machinerie autour de vous !

Tout m’a subjugué : décors, costumes, l’extrême professionnalisme de l’équipe. Personne ne criait sur le plateau, c’était très studieux. Il fallait s’adapter tout le temps. J’en suis ressorti épuisé, mais heureux. Cette aventure était magique. Travailler avec les Britanniques était l’un de mes rêves. Et tourner avec les meilleurs vous rend meilleur ! Bien sûr, je serais aussi ravi de tourner en Afrique et aux États-Unis.

Quelles figures vous ont inspiré ?

Al Pacino, qui m’a donné envie de faire ce métier. De Niro et Denzel Washington, grande référence pour moi qui suis black ! C’est le dieu vivant du cinéma afro-américain. Je scrute aussi Idris Elba.

Comment vous trouvez-vous à l’écran ?

Avec le temps, je parviens à me regarder, à être à l’aise avec mon image. Comme je me suis doublé en français, j’ai eu le temps de me revoir sur l’écran, de me dire que j’aurais pu faire mieux dans certaines scènes. Mais ce sera pour la prochaine fois. On gagne beaucoup à s’observer avec recul et humilité !

Cet article est paru dans le Télépro du 2/12/2021

@ Slim 80 Days/Be-Films/RTBF

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