«HPI», clap quatrième : Karadec est-il le père ?

Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou © WireImage

La Une diffuse, dès mardi à 20h25, la seconde partie de la quatrième et avant-dernière saison de « HPI ». Dans le rôle du débonnaire Adam Karadec, le charmant Mehdi Nebbou, comédien polyglotte à la « coolitude » communicative. Rencontre.

Partenaire d’Audrey Fleurot dans la série « HPI », Mehdi Nebbou, 53 ans, né à Bayonne d’un père d’origine algérienne et d’une mère d’origine allemande, aurait pu « tourner » mal. Mais ce haut potentiel linguistique – il parle six langues : français, allemand, italien, anglais, arabe algérien et espagnol – a pris son destin en main pour se forger une carrière du tonnerre !

Avez-vous déjà joué dans d’autres séries dans le registre de la comédie ? Parce que cela vous va bien !

En Allemagne (ndlr : il vit à Berlin depuis plus de trente ans) a été produit un programme court dans le style de « Bref » (capsules humoristiques de 2 min), intitulé « Mann/Frau ». Elles ont été diffusées sur Arte. Je jouais en allemand et incarnais un personnage loufoque, à la « Borat ». Cela a très bien marché en Allemagne. En France, « HPI » est ma première série drôle, mais j’ai joué dans quelques comédies pour le cinéma et la télévision. La toute première était « Mince, alors ! » (2012), un film de Charlotte de Turckheim avec, entre autres, Lola Dewaere, Victoria Abril et Julia Piaton.

Vous aimez ce genre ?

De plus en plus. Au début, rien que de pouvoir bosser, c’est déjà un cadeau et on n’a pas le luxe du choix. On vous engage pour ce qu’on projette sur vous. Et comme j’ai le type plus méditerranéen que germanique, on m’a proposé plusieurs fois d’incarner des terroristes. C’était au début des années 2000, après le 11-Septembre. Cela m’a toutefois permis d’être engagé par Steven Spielberg pour le film « Munich » (2005) et de donner la réplique à DiCaprio et Russell Crowe dans « Mensonges d’État » (2008) de Ridley Scott. Ensuite, j’ai incarné pas mal de gangsters, puis des personnages romantiques. Quand est arrivée la comédie, cela m’a ouvert les portes. Car si vous êtes drôle, on s’en fout de votre physique, de votre couleur…Ce genre cinématographique a élargi la palette des personnages que je pouvais incarner et m’a aidé à me débarrasser de tous les stéréotypes qui me collaient à la peau.

Votre carrière est désormais internationale. Avez-vous un peu de temps pour d’autres « passions » ?

J’aime beaucoup le doublage, dans toutes les langues, et la musique. Avec des potes, on a monté un groupe qui fait de l’« indie-pop-rock ». Je chante et j’écris les textes. Est-ce que cela va devenir quelque chose de bien… ? Qui vivra verra !

Cet article est paru dans le Télépro du 29/8/2024

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