Ce vendredi à 22h40, Arte lui consacre un documentaire qui retrace un demi-siècle de chansons et de combats.
«Quand je regarde ma vie, j’ai du mal à me dire que tout cela me soit arrivé», sourit Joan Baez. «Lorsque la musique folk est arrivée à Cambridge où notre famille avait emménagé, j’étais aux premières loges. Je venais de terminer le lycée. J’aimais déjà énormément le rhythm and blues.»
C’était en 1958, dans le Massachusetts. Guitare en bandoulière, elle passe alors presque tout son temps au Club 47, lieu branché des étudiants de Harvard. «Je chantais dans les bars et j’étais payée. C’est alors que le Festival folk de Newport me propose de chanter deux titres. Je crois que je n’ai jamais eu autant le trac de ma vie !»
Ce 11 juillet 1959, il y a treize mille personnes pour l’applaudir. Du jour au lendemain, elle est bombardée «reine du folk». «Elle avait un jeu de guitare très original. Je me suis exercé, mais je n’ai pas réussi à maîtriser ce style. Elle avait un timbre de soprano. Sa voix me hantait, et son registre de chansons était très original pour l’époque», témoigne Bob Dylan dans ce portrait consacré à l’icône.
Durant les trépidantes années 1960, Joan et Bob formeront «le couple royal du folk». Ce documentaire est suivi à 0.05 du concert d’adieu que Joan Baez a donné à l’Olympia en juin 2018.
