Un documentaire à voir ce mercredi à 23h05 sur Arte.
Après trois décennies régies par le code de censure Hays, le cinéma américain renouait avec la sexualité à la fin des années 1960. Mais tandis qu’à l’étranger, des créateurs explorent nos tabous dans des œuvres radicales («Salò ou les 120 journées de Sodome» de Pasolini, «L’Empire des sens» de Nagisa Ôshima…), Hollywood réduit souvent les femmes à des objets de désir cédant aux assauts des hommes.
Dans les années 1990, les scènes de sexe deviennent l’élément central d’un nouveau genre : le thriller érotique, à l’instar du «Basic Instinct» de Paul Verhoeven. Mais le tournage s’accompagne fréquemment de comportements déplacés.
Après l’émergence de #MeToo, certains pays imposent une «coordination d’intimité» quand le scénario comporte une dimension érotique. Alors que certains cinéastes dénoncent une entrave à leur liberté, les productions hollywoodiennes se détournent de la sensualité…
Comment expliquer ce vent de pudeur ? En quête de rentabilité, les studios cherchent à toucher un public familial et international, en façonnant des œuvres adaptables à tous les marchés. Mais si l’érotisme se fait plus rare, il n’a pas disparu des écrans. Des séries produites pour les plateformes de streaming et des films indépendants s’écartent des normes pour montrer des corps et des sexualités dans toute leur diversité.
Cet article est paru dans le Télépro du 3/4/2025
