Hitchcock

admin

05-02-2013

Dans le rôle du maître du suspense, Anthony Hopkins emmène une belle distribution – surtout féminine – dans cette évocation de la préparation et du tournage du célèbre «Psychose».

On ne peut pas dire que le maquillage soit absolument convaincant. Anthony Hopkins ne fait que rappeler, physiquement parlant, le génial Alfred Hitchcock, maître du suspense et des frissons. Mais on se prend tout de même au jeu tant le comédien britannique joue bien l’illustre personnage. L’action du film se déroule alors que le cinéaste, qui vient de triompher avec «La Mort aux trousses», cherche un nouveau sujet. Nous sommes en 1959 et un roman d’horreur fait sensation : «Psychose», écrit par Robert Bloch et librement inspiré par le tueur en série Ed Gein. Hitch veut en faire son nouveau film, un choc pour le public. Mais Hollywood et la censure ne sont pas enthousiastes… Chronique d’une entreprise risquée, le film de Sacha Gervasi s’égare parfois dans des scènes imaginaires moyennement convaincantes. Mais l’interprétation de Hopkins et de ses partenaires (Helen Mirren joue sa femme, Scarlett Johansson campe Janet Leigh et Jessica Biel, Vera Miles) est de qualité.
Louis DANVERS
Biopic de Sacha Gervasi (États-Unis, 2012, 98 min), avec Anthony Hopkins (Alfred Hitchcock), Helen Mirren (Alma Reville) et Scarlett Johansson (Janet Leigh).

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mercredi 6 février

2013
Kinshasa Kids

Des gosses de Kinshasa épris de musique sont les héros de ce très beau film, entre documentaire et fiction.
Marc-Henri Wajnberg (le créateur de la série de mini formats télévisés «Clap») s’est pris de passion pour Kinshasa et ses rythmes, son énergie vitale défiant le chaos et la misère. Gagné à la cause des dizaines de milliers d’enfants abandonnés (souvent accusés de sorcellerie !) qui survivent dans les rues de la capitale congolaise, le réalisateur belge a créé un lieu d’accueil pour certains d’entre eux. Il les a embarqués dans un film témoignant de leur triste et révoltante condition, mais exaltant aussi leur désir de s’en sortir à travers un projet musical que nous voyons naître de bien prenante façon. Découverte ici, la jeune Rachel Mwanza ira ensuite jouer l’enfant soldat du film canadien «Rebelle».
L.D.
Drame de Marc-Henri Wajnberg (Belgique/France, 2012, 85 min), avec José Mawanda (José), Rachel Mwanza (Rachel) et Emmanuel Fakoko (Emma).

Wadjda

Une fillette déterminée bouscule les tabous de la société saoudienne, dans un film aussi surprenant qu’épatant.
Wadjda vit avec sa maman dans un faubourg de Riyad. Elle atteint l’âge où elle doit porter le voile, mais n’a qu’un désir : s’acheter une bicyclette. Rouler à vélo est pourtant interdit aux femmes et aux filles en Arabie Saoudite… Un peu comme ses collègues iraniens qui osaient poser un regard critique sur leur société voici quelques années, Haifaa Al Mansour réussit une œuvre féministe pleine d’humour et porteuse d’espoir. La petite Waad Mohammed, dans son premier rôle, crève absolument l’écran !
L.D.
Drame de Haifaa Al Mansour (Arabie Saoudite/Allemagne, 2012, 97 min), avec Waad Mohammed (Wadjda), Reem Abdullah (la mère) et Abdullrahman Al Gohani (Abdallah).