Gwenaëlle Dekegeleer «Alors on change !» : «Je reste optimiste !»

«Nous cherchons à inspirer le public», souligne la journaliste © RTBF/Geoffroy Libert
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

«Alors on change !» (ce mardi à 22h45 avec La Une), l’émission des actions positives de la RTBF, fête ses 10 ans.

Produit en partenariat avec les Médias de Proximité, «Alors on change !» est le magazine d’une société qui (ré)agit. «L’idée est de mettre en avant des acteurs du changement, que ce soit en termes environnemental ou sociétal», explique Gwenaëlle Dekegeleer, à la présentation depuis 2017. La positivité est le fil rouge du programme.

Pourquoi un virage vers plus de sujets sur le climat, ces dernières années ?

La prise de conscience climatique a fortement augmenté. C’est important d’être le reflet d’initiatives qui sont plus en lien avec la situation climatique. Mais nous gardons un regard constructif et nous continuons à mettre en avant des acteurs à un niveau sociétal plus large.

L’idée est-elle de convaincre ou d’informer ?

Ce que nous voulons faire, c’est montrer une histoire pour inspirer le public. Ce n’est ni convaincre ni informer au sens strict.

Comment trouvez-vous ces histoires ?

Si on ouvre les yeux, on en voit de plus en plus ! Nous travaillons en partenariat avec les Médias de Proximité qui sont présents sur le terrain et constatent tous ces mouvements autour d’eux. Ils sont notre relais local et positif.

Alors, en dix ans, ça a changé ?

La bonne question ! (Rire) On se réjouit qu’il y ait de plus en plus d’actions et de la sensibilisation. C’est ça le changement. Et surtout, ces initiatives sont concrètes et ancrées dans le monde réel. C’est vraiment ce que nous recherchons : mettre en avant des personnes qui ne sont plus en marge de la société. Des personnes comme vous et moi qui font bouger les choses.

Vous proposez la séquence «Demain» dans le JT du dimanche soir. Êtes-vous optimiste pour l’avenir ?

Cela dépend des moments… Parfois, je suis découragée, je me dis qu’on n’y arrivera pas. Et puis je vois des gens positifs qui se bougent. J’ai vu l’énergie des activistes à la Cop 26, après ça, je ne peux être qu’optimiste…

Êtes-vous une journaliste engagée ?

Je ne me définirais pas comme ça… Je pratique plutôt du journalisme constructif, dans le sens où ce qui me tient à cœur est de vulgariser le message, plus que d’afficher un engagement. Et puis, j’y perdrais ma neutralité journalistique.

Cet article est paru dans le Télépro du 19/5/2022

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