L’animateur qui a fait les belles soirées de NRJ Belgique débarque sur AB3 dans un talkshow, «Le QG», avec le youtubeur louviérois, Jimmy Labeeu.
C’est la nouveauté de la rentrée sur AB3, ce samedi soir, vers 23h45. Un nouveau talkshow : «Le QG».
Guillaume Pley et Jimmy Labeeu ouvrent les portes de leur QG. Conçu comme un lieu de partage et de confidences, il permet aux invités de se dévoiler comme rarement à la télévision tout en participant à des happenings déjantés. Dans ce late show 2.0, loin des codes classiques du genre, seule la liberté d’expression fait foi…
D’où est venue l’idée ?
Je voulais vraiment un truc intimiste où on se retrouvait. J’adorais le film «Fight Club», à l’époque où tout le monde se retrouvait dans la cave… C’est cet esprit-là. On est dans un lieu un peu caché où on peut parler en toute liberté. On s’y confesse aussi. Si on a fait un truc pas bien, on a le droit de le dire.
En télé, il va falloir se modérer un peu plus que sur le web…
Ce n’est pas dans la forme de l’émission que l’on va se lâcher, c’est dans le ton. Si on n’a pas envie d’avoir un ton joyeux, on ne l’a pas. Si on est malade, on le dit… Dans la première saison, j’ai raconté mes galères dans la vie. C’est la manière d’animer qui sera différente.
C’est un registre dans lequel on ne vous attendait pas ?
J’ai fait 15 ans de libre antenne sur des radios jeunes. J’ai 33 ans, j’ai envie de grandir et d’évoluer. Je suis les gens qui m’écoutent. On n’est jamais aussi bon que quand on est vrai. J’ai envie de parler avec des gens. Mes plus gros kifs sur NRJ, c’est quand on parlait de sujets de la vraie vie dans le libre antenne. C’était des vraies discussions de potes. On refaisait presque le monde ! C’est ça que j’ai envie de faire avec des artistes.
Comment le duo s’est formé avec Jimmy Labeeu ?
Ce mec me fait beaucoup rire depuis des années. Je suis abonné à ses réseaux depuis qu’il a commencé. De son côté, il m’écoute à la radio depuis des années aussi. Du coup, on s’écrivait sur les réseaux sociaux. On s’est croisé dans les couloirs de Webmédia (la boiîe qui produit tous les Youtubeurs du moment, NDLR) où je travaillais aussi. Et je lui pitche mon idée de talk et d’interviews. Il était super emballé. On n’a pas eu trop besoin de se formater. Jimmy est juste lui-même. Il vit les moments et il s’éclate.
C’est un peu ce que Laurent Baffie était à Ruquier dans «On n’est pas couché» ?
Non, c’est juste le Jimmy Labeeu de Guillaume Pley ! (Rires) Il garde toute sa personnalité, et il n’est pas dans la vanne comme l’était Baffie. Jimmy, c’est un peu du «rien à foutre». S’il n’a pas écouté l’album de l’invité, et le lui dit. Mais ça ne l’empêchera pas d’aimer l’artiste en plateau. C’est exactement ça que je voulais dans notre ton. Jimmy incarne parfaitement la vraie vie. Il vit sa vie dans toutes les circonstances…
Quel genre d’invités va-t-on retrouver dans «Le QG» ?
J’aimerais avoir des acteurs, des chanteurs,… mais aussi des gens pas connus qui ont vécu des choses incroyables. On va recevoir une personne qui a fait 25 ans de prison et qui s’est évadé trois fois. On va essayer de comprendre son parcours où il a fait cinq ans d’isolement absolu. Il en est devenu fou… Ce sont des histoires hors du commun qui sont aussi intéressantes que des people. Je faisais déjà un peu ça sur NRJ.
Vous serez face à Laurent Ruquier, sur AB3, comment vous allez gérer ?
C’est une forte concurrence. C’est un choix stratégique d’AB3 que je ne maîtrise pas. On amène des invités un peu moins vus à la télé, et on a un ton qui est complètement à l’inverse de la télévision actuelle. Et il fait du bien ce ton. C’est une émission que j’avais vraiment imaginé, il y a quelques années. Et on ne lésine pas sur les moyens pour que ce soit bien produit. On a fait venir un chef opérateur du cinéma pour la lumière du plateau. C’est très sombre et très intimiste avec un public très proche.
C’est un peu comme à la radio ?
Justement, j’ai essayé de faire hyper-gaffe à ça. Il y avait moyen de faire pas mal de truc avec la radio, et j’ai failli aller vers ça. Et finalement, j’ai voulu plutôt un format de Netflix, plutôt…
Vous aviez proposé le programme à C8, à l’époque ?
Non, ça s’est fait avec la rencontre de Webmédia, qui produit pour du digital. Je leur ai expliqué le concept de mes rêves, et ils m’ont dit «on le fait». C’était plié en 10 minutes dans un bureau. Et on a mis huit mois pour le créer.
Vous avez des nouvelles de Cyril Hanouna ?
On s’envoie régulièrement des messages. Je m’entends super bien avec lui. C’est un mec cool. Il m’a fait confiance et j’ai beaucoup d’estime pour lui.
S’il vous rappelait pour refaire une chronique dans «TPMP», vous répondriez présent ?
Proposé par n’importe qui du moment que c’est le bon timing, je fonce !
Vous mangez à tous les râteliers…
C’est le contraire ! Je ne suis pas allé sur plein d’émissions. J’ai fait deux saisons sur M6 avant d’aller sur C8 et Cstar. Je garde mon cap, et si on me propose un projet qui reste dans mon cap, j’y vais. Je ne suis pas devenu chroniqueur sur tout et n’importe quoi. Je suis ce qui me plait.
Votre communauté de Belges est ravie de vous retrouver ?
J’espère. Moi, je suis ravi. L’avantage du digital, c’est qu’il n’y a plus de frontières. Tout le monde a un portable dans la poche, et tout le monde peut me regarder de Belgique comme de France. Je dis toujours que «Le QG» est animée par «un belge et demi». Je me considère à moitié belge, et en France, pas mal de gens pensent que je suis belge. C’est le syndrome du mec qui a fait deux pays (Guillaume Pley avait démarré sur NRJ Belgique, en 2008, NDLR). C’étaient des années incroyables, le début de ma libre antenne. Je m’y suis éclaté.
Vous faites toujours de la radio en France ?
Non. J’ai arrêté volontairement. J’ai envie de fonder une famille. C’est très compliqué de faire ce que je faisais et avoir une vie de famille. Mon équilibre passe par pouvoir faire des dîners avec amis le soir, voir des gens…
Quel est l’invité que vous rêvez de recevoir dans «Le QG» ?
Matt Damon. Et on est passé à deux doigts de l’avoir… J’adore l’acteur. Et Will Smith. On les aura. Promis !
Entretien : Pierre Bertinchamps
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