Guillaume de Tonquédec («J’irai au bout de mes rêves») : «Impossible de tricher !»

Les comédiens sont heureux de mettre leur notoriété au service d’une bonne cause (Guillaume de Tonquédec, Samuel Allain Abitbol et Camille Lou) © M6/Big Band Story/Jean-Philippe Baltel

Ce mercredi à 20h30 sur RTL-TVI dans «J’irai au bout de mes rêves», le comédien incarne le papa d’un jeune homme trisomique.

Antoine, 25 ans, est trisomique. Il travaille comme aide-bibliothécaire dans une école. C’est là qu’il fait la connaissance de Bianca (Camilla Lou), une jeune surveillante… Mais peut-il être question d’amour quand on est porteur d’un tel handicap ?

Pour incarner le père d’Antoine, la réalisatrice cherchait un comédien plein de justesse et de délicatesse. C’est donc vous qu’elle a choisi, Guillaume de Tonquédec…

Oh, vous savez, moi je joue ! J’imagine d’ailleurs la tête des profs quand ils demandent la profession du père et que mes enfants répondent : «Il joue !» Pour ce film, tout a commencé de manière très classique. La réalisatrice est venue me voir en répétition, au théâtre, en plein covid. Elle m’a raconté l’histoire. Puis elle m’a parlé de Samuel. Là, déjà, c’est devenu enivrant…

Samuel Allain Abitbol, que l’on a vu dans «Plus belle la vie» et «Un si grand soleil», est porteur de trisomie 21. Qu’est-ce que ça vous inspire ?

Sam n’est pas d’abord porteur d’une particularité. C’est un acteur comme les autres. Mais c’est un être authentique, avec lequel on ne peut pas tricher. À la première rencontre, ça passe ou ça casse. Heureusement pour moi, il avait vu «Fais pas ci, fais pas ça». Il connaît mes répliques mieux que moi ! On a très vite eu l’impression de se connaître depuis toujours.

Avez-vous dû adapter votre manière de travailler ?

J’avais déjà collaboré avec un CAT (centre d’aide par le travail), avec des comédiens amateurs porteurs d’une déficience mentale. Ça m’avait passionné. Ils exigent une grande qualité d’écoute. Sam est pareil. Quand on est avec lui, il faut être entièrement avec lui. En fait, on devrait être tout le temps comme ça. En tant qu’acteur sur un tournage, mais aussi dans la vie.

Dans le film, vous dites à votre fils : «Tu es beau, tu as un chromosome de plus !»

Cette réplique n’a pas été écrite. C’est une phrase que la maman de Samuel lui a vraiment dite un jour. Puis que la réalisatrice a mise dans ma bouche de papa pour le film… C’est bien de donner un peu d’écho à une petite phrase comme celle-là. Avec Camille Lou, nous sommes heureux que notre notoriété permette de jeter un coup de projecteur sur cette problématique.

Comment définiriez-vous ce film ?

C’est un vrai sujet de société, mais c’est aussi une comédie «feel good» pleine d’humanité.

Cet article est paru dans le Télépro du 8/9/2022

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