Grande Boucle : Pogacar, la revanche ?
Du 29 juin au 21 juillet, le Tour de France va rythmer, comme chaque année, nos après-midi d’été.
Le Tour de France 2024 a beau être la 111e édition de la plus prestigieuse des courses cyclistes, il n’en est pas moins celui des premières. En effet, le Tour ne s’achèvera pas comme à l’habitude à Paris, mais bien à Nice en raison de la tenue des Jeux olympiques dans la Ville lumière.
Départ en Italie
Autre primeur, c’est Florence qui aura l’honneur d’accueillir le grand départ. Si ce n’est pas la première fois que le Tour s’élance de l’étranger, il n’était jamais parti d’Italie. Un choix en guise d’hommage à Ottavio Bottecchia, le premier vainqueur transalpin de l’épreuve, il y a juste cent ans; mais aussi à Gino Bartali, originaire de la capitale toscane et vainqueur des Tours 1938 et 1948.
Avec ses 3.600 m de dénivelé positif, la première étape vers Rimini devrait déjà voir les leaders se confronter, notamment dans la côte de Saint-Marin qui permettra au Tour, en empruntant les routes escarpées de ce micro-État pour la première fois, de porter à treize son nombre de pays étrangers visités. Le lendemain, c’est Marco Pantani qui aura droit à son hommage avec un départ depuis sa ville de Cesenatico.
Les favoris
Le retour en France après l’escapade italienne sera corsé lors de la 4e étape, la première de haute montagne, comprenant notamment le col du Galibier. Les prétendants au sacre final pourront se tester et chacun s’attend à voir un Tadej Pogacar bien en jambes. Le double vainqueur du Tour a déjà frappé fort cette année en s’adjugeant le Giro et fait figure de favori n° 1. Un statut qu’il doit notamment à la qualité de ses équipiers (Yates, Almeida, Ayuso…), mais aussi aux interrogations concernant son principal rival, Jonas Vingegaard.
Vainqueur des deux dernières éditions, le Danois a lourdement chuté lors du Tour du Pays basque, s’occasionnant plusieurs fractures (clavicule, côtes) et un pneumothorax. Longtemps en doute, sa participation a récemment été confirmée, mais son état de forme reste un mystère. Primoz Roglic sera bien de la partie, lui. Récent vainqueur du Dauphiné, le Slovène a rejoint l’équipe Bora pour concrétiser son principal objectif : une victoire sur la Grande Boucle qui le ferait entrer dans la caste très fermée des vainqueurs des trois tours majeurs.
Contre-la-montre
Les coureurs auront droit au premier contre-la-montre individuel lors de la 7e étape. 25 kilomètres sur lesquels la Belgique espère voir briller Remco Evenepoel. Si comme Vingegaard, sa préparation a été perturbée par une chute, le Brabançon nourrit de grandes ambitions pour son premier Tour.
Des Pyrénées aux Alpes
Il faudra ensuite attendre la 11e étape et l’arrivée au Lioran pour voir les gros bras s’exprimer à nouveau. Suivront deux étapes pyrénéennes (14 et 15e) avec des arrivées mythiques au Plat d’Adet et au Plateau de Beille, avant de passer aux Alpes avec trois nouvelles étapes de montagne, dont deux arrivées au sommet (Isola 2000 et le col de la Couillole), lors de la dernière semaine. Enfin, c’est par un deuxième contre-la-montre, entre Monaco et Nice, que les coureurs boucleront ce Tour au final explosif.
Evenepoel et De Lie
Côté belge, outre Evenepoel, c’est vers Jasper Philipsen que se tourneront nos espoirs. Vainqueur de quatre étapes et du maillot vert l’an dernier, le sprinteur devra toutefois faire face à une rude concurrence avec les présences des rapides Pedersen, Jakobsen et Groenewegen, mais aussi d’Arnaud De Lie ou de Wout van Aert qui pourraient nous offrir quelques grands moments cet été.
Cet article est paru dans le Télépro du 27/6/2024
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