«Good Omens», quand une série télévisée repousse les limites
Un ange et un démon qui font cause commune pour sauver le monde, voilà le postulat de « Good Omens », la nouvelle série d’Amazon disponible dès ce vendredi, symbole d’un âge d’or des séries repoussant sans cesse le champ des possibles.
Les interactions entre Dieu et les hommes sont à la mode, à l’instar de « Miracle Workers », « The Good Place » ou « God Friended Me », séries qui se sont fait leur place dans le paysage télévisuel ces trois dernières saisons. Mais « Good Omens » va beaucoup plus loin, grâce à un gros budget mais aussi à la fantaisie des auteurs du livre dont il est tiré (« De bons présages »), Neil Gaiman et Terry Pratchett, un ouvrage publié en 1990 et qui compte des millions de fans dans le monde anglo-saxon.
L’ange Aziraphale et le démon Crowley passent ainsi par le jardin d’Eden, le Paris de la Révolution française ou le Londres de la Seconde Guerre mondiale, même si l’intrigue centrale se déroule de nos jours.
Dans la mini-série en six épisodes mise en ligne sur Amazon vendredi et co-produite avec la BBC, on croise des nonnes sataniques, une sorcière, un chien maléfique, l’archange Gabriel sous les traits de Jon Hamm (« Mad Men »), ou l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse en jeune femme toute de cuir vêtue.
« En général, quelque chose d’aussi excentrique et inhabituel (…) est plutôt une petite production », a observé Michael Sheen, qui interprète l’ange Aziraphale, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. Mais la soif de contenu de la part des acteurs traditionnels de la télévision comme des nouveaux venus, engagés dans une compétition féroce, a sensiblement élargi l’horizon des auteurs.
Avec la fragmentation des audiences, les diffuseurs acceptent de mieux en mieux les programmes qui ne s’adressent pas à tous les publics. « Cela n’aurait pas été «filmable» dans les années 90 et le début des années 2000 », a reconnu Jon Hamm, lors d’une table ronde avec des journalistes à Londres. « Et nous voilà dans cette nouvelle ère du contenu et de la création dans laquelle on peut faire ce qui est en fait un film de six heures. »
Découvrez la bande-annonce de «Good Omens» :
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