Gil Alma : «J’exprime ma sensibilité !»

«Ma partenaire Olivia Côte peut me désarçonner», reconnaît Gil Alma © RTBF/Guillaume Girardot

L’acteur et humoriste de 44 ans retrouve son rôle de flic hypocondriaque dans «César Wagner».

La Une propose deux épisodes inédits de la série policière, diffusés les jeudis 7 et 14 décembre à 20h30. Confidences de Gil Alma (44 ans).

Vous avez maintenant pris vos marques avec ce rôle. Comment continuez-vous à le développer ?

J’encourage les scénaristes à essayer de mêler – ce qui n’est pas facile du tout ! – le côté polar et toutes les facettes du personnage. Car au-delà du suspense, le public s’intéresse à la vie privée de César et à ses émotions. On sait aussi que son hypocondrie est l’argument le plus drôle ! Dans les nouveaux épisodes, on l’aborde encore plus que d’habitude. Comme je viens du théâtre et de l’humour, j’essaie, lors d’une scène un peu «plate», de trouver l’axe amusant, de rendre César plus «punchy» et de ne pas le laisser perdu dans ses chaussettes !

César touche notamment les spectateurs avec son hypersensibilité. Êtes-vous aussi poreux que lui ?

Sans doute. Parce qu’en tant qu’acteur, il faut avoir une bonne part de sensibilité. En outre, j’ai grandi entouré de beaucoup de femmes, donc d’énormément de sensibilité. J’ai gardé un côté masculin qui tente de la camoufler, mais grâce à mon travail, je peux entièrement l’exprimer et même me laisser aller à pleurer.

Avec votre partenaire, Olivia Côte, vous arrive-t-il d’éclater de rire sur le tournage ?

Moi, je suis hyper concentré, hyper professionnel. J’essaye de ne pas sortir des rails. Mais Olivia et les autres acteurs peuvent me désarçonner un peu, dont Nadia Roz. C’est notre nouvelle recrue. Je l’adore ! Elle est hyper drôle ! Quant à Fanny Cottençon, dans le rôle de ma mère, elle est superbement ch…  !

Ces dernières années, de plus en plus d’enquêteurs atypiques et cocasses, comme Morgane dans «HPI» ou le duo d’«Astrid et Raphaëlle», ont séduit le public. Votre avis ?

Il faut innover. Le polar dit classique a trouvé son apogée avec des personnages comme Columbo. Pour moi, c’est le top du top ! Il est donc hyper important de trouver de nouveaux axes pour aborder les flics de fiction. Avec ces héros et héroïnes, on a presque envie de dire : mais qu’est-ce qu’ils fichent dans la police, ceux-là ? César, je pense, est très content de bosser dans ce milieu, mais c’est dur pour lui !

César et la minisérie «L’Abîme» vous ont-ils permis de décoller un peu l’étiquette de «Nos chers voisins» ?

Je suis ravi d’avoir pu prouver ma capacité à jouer un personnage moins gras. Désormais, je vois beaucoup plus de producteurs qui ont de belles propositions. C’est une chance ! De mon côté, j’écris énormément, notamment pour mon duo avec Benoît Joubert (*).

Vous avez aussi des activités altruistes en collaborant notamment avec l’association ELA…

Oui, je vais voir des enfants malades ou je les invite à mon spectacle. Il y a un mois, à Caen, une jeune fille est venue assister au show, elle a beaucoup ri. J’ai récemment appris son décès. C’était bouleversant. Mais dans ses moments-là, on se sent vraiment utile en tant qu’artiste.

(*) À voir ; «À vos marques ! Prêt ! Marié ?» de Gil et Ben. Le 12 avril 2024 à Bruxelles, le 13 avril à Binche. Infos : www.gilalma.com/#les-dates

Cet article est paru dans le Télépro du 30/11/2023

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