Gil Alma : «Je n’ai aucune leçon à donner !»
Dès lundi à 21h05, France 5 diffuse « 25 kilos, 3 jours pour vider son sac », un drôle de défi écolo et feel good !
Le comédien Gil Alma et son inséparable acolyte humoriste Benoît Joubert sont partis à la découverte des régions françaises, à pied, en se lestant chacun de 25 kilos sur le dos. Un poids qui va diminuant au fil de leurs pérégrinations, histoire de sensibiliser le public tout en l’amusant.
Gil Alma, le choix de partir avec Ben (Benoît Joubert), qui est un peu le contraire de vous, était-il une évidence ?
Évidemment ! Nous nous connaissons depuis quinze ans. Depuis notre première rencontre dans un téléfilm pour France 3, nous ne nous sommes plus lâchés. Depuis trois ans, nous nous produisons en duo sur scène. Nous sommes l’opposé l’un de l’autre car Ben, qui habite Pau, est un pantouflard qui préfère la télé à une balade.
Pour quelle raison portez-vous exactement 25 kg sur le dos ?
25 kg, c’est le poids que chaque personne émet en moyenne par jour en CO₂. Partant du principe que 110 km en voiture représentent aussi 25 kg de CO₂, nous avons pensé que si nous parcourions la même distance à pied, nous soulagerions la planète de ce poids de dioxyde de carbone.
Avez-vous vécu de vraies souffrances physiques ?
Non, les premiers jours, et en particulier les dix premiers kilomètres, ont été un peu pénibles parce que marcher avec ce poids sur le dos, ça fait mal. Mais cette douleur s’est rapidement atténuée puisque plus on avançait, plus on se délestait. Pour le reste, ce périple ne m’a laissé que de bons souvenirs.
Quel enseignement tirez-vous de cette expérience ?
J’ignorais que tous les produits fabriqués avaient un impact sur la planète. Jean-Marc Jancovici, créateur du bilan carbone, a mesuré celui d’un stylo ou d’une poubelle. Je ne savais pas non plus que 110 km en voiture correspondaient à 25 kg de CO₂ ou qu’un burger « pesait » 8 kg. Cependant, il n’était pas question d’ennuyer les téléspectateurs avec ce sujet. Cette émission est avant tout un divertissement et Ben et moi, qui sommes des humoristes-comédiens, avons vécu ce périple comme une partie de rigolade.
Pour diminuer votre impact carbone, avez-vous changé votre façon de vivre ?
Non car, depuis longtemps, j’ai développé une conscience écologique. J’adhère aussi à la collapsologie, une théorie qui consiste à envisager l’effondrement de la civilisation industrielle. Par conviction écologique, j’ai installé des panneaux solaires, je ne mange plus de viande, je ne prends plus de bain, je voyage en train.
Avez-vous un conseil pour nous aiderà réduire nos émissions carbone ?
Je n’ai aucune leçon à donner à qui que ce soit. Chacun est libre de ses choix. Si mes enfants ont envie d’un steak, je n’ai aucun problème pour le leur cuisiner. Mais rien que le geste de prendre un peu plus de temps pour ne pas utiliser la bagnole est déjà bien. Aller à la boulangerie à pied permet de bouger son corps, un exercice excellent pour la santé, mais aussi pour la planète !
Cet article est paru dans le Télépro du 14/11/2024
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