Ce dimanche soir à 21h00, La Une diffuse le film «Le Fils à Jo», à l’affiche duquel on retrouve Gérard Lanvin (70 ans). À cette occasion, Télépro livre les confidences de l’acteur, nostalgique d’une époque révolue et de valeurs solides.
Pourquoi avez-vous choisi d’incarner Jo, un ex-rugbyman ?
C’est le genre de héros avec lequel je me sens des points communs. Dans l’univers du rugby, il y a de grandes familles et des communautés très soudées. Tout le monde reste à sa place et a un esprit de combattant. Les gens luttent avec détermination, respect, honneur et passion.
Ces valeurs et cette droiture comptent-elles aussi pour vous ?
Et comment ! L’authenticité m’est indispensable. Voilà pourquoi, j’aime ce film qui aborde le thème des racines, de la terre, de l’appartenance, avec des gens appréciant les moments simples, comme rire autour d’un verre avec des potes ou avec des membres de la famille. Mon personnage est maladroit en tant que père, mais il est capable de concocter un pot-au-feu, le soir, pour lui et son fils.
Le monde du cinéma est bien loin de ce genre de sphère… Comment gérez-vous le côté «paillettes» un peu futile ?
On se trompe souvent à propos de certains acteurs. En fait, beaucoup d’entre eux n’ont pas besoin de concurrence, mais d’estime mutuelle, d’amitiés solides. J’ai été nommé plusieurs fois aux Césars, mais je ne suis jamais allé à la cérémonie car le concept du «meilleur acteur» me fait rigoler. Les récompenses dorées ne sont pas un gage de réussite ou de reconnaissance. Pour être épanoui, on doit d’abord être sincère avec soi et avec les autres. Le 7e art m’a souvent mis de côté, jeté, puis repris. Et rester assis devant ma cheminée ne m’a pas posé de problème.
Extrait d’une interview parue dans Télépro du 20/08/2020