«Georges Perec, l’homme qui ne voulait pas oublier» (France 5) : la vérité et l’imagination au pouvoir

En 1965, il obtient le prix Renaudot pour son roman «Les Choses» © France 5/UPI/AFP

Un documentaire diffusé à l’occasion des quarante ans de sa disparition, ce vendredi à 22h30.

Georges Perec (1936-1982) a 29 ans lorsqu’il décroche, en 1965, le prix Renaudot pour son roman «Les Choses. Une histoire des années soixante». Treize ans plus tard, il reçoit le prix Médicis pour «La Vie, mode d’emploi». Pour les 40 ans de la disparition de l’auteur, un documentaire inédit revient sur le parcours d’un homme considéré comme l’un des plus grands écrivains français du XX e siècle.

Il disait vouloir «désembrouiller le réel» et pressentait combien l’exigence de vérité devait triompher de tout devoir de mémoire. En 2017, Georges Perec entre à La Pléiade, avec deux volumes de l’essentiel de ses livres parus de son vivant. Parmi eux, il y a bien sûr «Je me souviens» et «Disparition», le roman écrit sans la lettre «e». «On a mis des années avant de s’apercevoir que derrière ces jeux de massacre autour de la lettre interdite se dessine une fable sur le génocide des Juifs», raconte son ami Claude Burgelin.

À travers ses écrits, le facétieux et inventif Perec aimait cacher de petites bombes informatives ou des références privées. Un an avant sa mort due à un cancer du poumon – quatre jours avant ses 46 ans -, cet homme de listes avait dressé «l’inventaire des cinquante choses qu’il ne faudrait tout de même pas oublier de faire avant de mourir» à la demande de France Inter.

Ses vœux ? Faire une promenade en bateau-mouche, boire du rhum trouvé dans la mer, faire une ascension en ballon, ranger une fois pour toute sa bibliothèque…

Cet article est paru dans le Télépro du 17/2/2022

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici