Georges Beller : «Les Belges sont des Français de bonne humeur !» (interview)

Georges Beller : «Les Belges sont des Français de bonne humeur !» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Avec sa comparse Sophie Garel, le comédien fait partie des invités spéciaux du deuxième numéro de «L’Académie des 9», ce samedi 26 décembre à 21 heures sur La Une. Georges Beller qui est d’ailleurs un peu belge…

Qu’est-ce que ça vous fait de vous retrouver dans «L’Académie des 9», 30 ans après ?

«L’Académie des 9», c’est la nostalgie, avec beaucoup de plaisir. J’adore ce genre de programme basé sur l’improvisation et le quiproquo. Et en plus, être avec Sophie Garel qui est un cheffe d’orchestre formidable, ça me fait beaucoup plaisir.

Et revenir à la télévision belge ?

Je suis très touché qu’on ait fait appel à moi. Une partie de ma famille (l’oncle de Georges Beller, NDLR) vit à Bruxelles. D’ailleurs, j’ai été à moitié élevé à la rue Lesbroussart à Ixelles. J’adore le public belge qui est joyeux, direct et franc. Je le dis tout le temps, «vous êtes des Français de bonne humeur». A Paris, nous sommes des Français de mauvaise humeur. On est moins détendu que vous !

Que pensez-vous de cette nouvelle version de «L’Académie des 9» ?

C’est éloigné en gardant l’esprit, mais fait autrement, à la sauce de 2015. Ça change, la vie bouge. Le concept est toujours là.

On va plus vite en 2015 qu’en 1985. Ça vous secoue un peu ?

La société est comme ça aujourd’hui. La nostalgie, c’est bien mais il ne faut pas en abuser. Avoir des idées nouvelles, ce n’est pas plus mal. Ce qui est bien, c’est d’aller dans le sens du plaisir et aller vers le meilleur et garder un public joyeux, et qui est heureux de regarder l’émission. Le reste n’est pas intéressant.

La télévision vous manque ?

Plus du tout. J’ai 17 ans de télévision avec trois émissions par jour. Là aussi, c’est bien qu’il y ait du renouvellement. Mon vrai métier, c’est acteur de théâtre. Et je n’arrête pas… Je mets toute l’énergie qui me reste dans la comédie, avec c’est vrai le plaisir aussi d’être invité sur des plateaux.

On ne vous a jamais proposé de la fiction télé ?

J’en ai fait dans «Médecins de nuit» dans les années 80. Et ici, j’ai un projet d’une fiction très avancée où j’aurais le rôle d’un policier. J’ai la chance de faire ce métier depuis 50 ans, avec autant d’énergie et autant de plaisir.

S’il fallait mettre avant quelque chose de votre carrière, ce serait quoi ?

Le théâtre. C’est une chose totalement différente. C’est le vrai direct. En télé, on peut couper, il y a du montage, on est dans des cases, tout va très vite… Le théâtre, vous êtes seul et vous devez défendre votre rôle. Et à chaque représentation, on recommence à zéro. Le retour est immédiat…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Lisez aussi l’interview de Sophie Garel

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici