Frédéric Lopez : «Mes 50 dimanches à la campagne»
Ce dimanche à 16h10, France 2 célèbre le 50e numéro d’«Un dimanche à la campagne» avec Dany Boon, Kendji Girac et l’auteure Virginie Grimaldi.
Le pari était risqué pour Frédéric Lopez (57 ans) : remettre à l’antenne un programme proche de « La Parenthèse inattendue » qui avait fait les belles soirées de France 2 entre 2012 et 2014. Cinquante numéros plus tard, le bilan d’« Un dimanche à la campagne » est positif. Trois personnalités racontent leur histoire dans une maison de campagne autour d’un repas préparé par les convives eux-mêmes. Une recette qui fait ses preuves…
Comment faites-vous pour que ça « matche » entre les invités ?
Il s’agit d’abord de choisir des personnalités qui ne sont pas du même métier. Si vous mettez deux acteurs ensemble, ils vont manquer de curiosité : l’un connaît bien les problèmes de l’autre. Ensuite, il faut mélanger les générations. Ce qui a déjà donné une séquence amusante : Charlotte de Turckheim confondant BigFlo & Oli avec McFly & Carlito, et imaginant qu’ils étaient influenceurs… Les personnalités de chacun font le reste. Un humoriste pourra très bien s’entendre avec une personne réservée par nature. C’est très fin et difficile à expliquer comme alliage.
Comment choisissez-vous les activités ?
Elles sont très importantes parce qu’elles arrivent juste après la séquence très intense émotionnellement dans le grenier de la grange. On a besoin de faire quelque-chose de léger. Ce sont des activités que tout le monde peut faire à la maison et qui détendent. Elles sont aussi très amusantes parce qu’elles dévoilent les personnalités. On repère tout de suite l’esprit de compétition ou la mauvaise foi. Et en plus, c’est très télégénique, mais c’est compliqué de proposer un jeu à la télé parce qu’il faut que le téléspectateur puisse jouer chez lui. J’envoie mes collaborateurs faire les magasins pour trouver des idées de jeux à faire en famille. Si vous en avez, écrivez-moi. (Rires)
Est-ce qu’il y a un élément déclencheur qui fait que ça va fonctionner ?
Le passage dans la grange. Quand quelqu’un parle, je regarde les autres pour voir s’ils sont connectés, en empathie. C’est un lieu qui fait peur aux invités, car ils savent que c’est l’endroit où on est sincère et où on raconte son histoire, souvent sa jeunesse.
Recevez-vous des consignes de l’entourage des personnalités ?
Je ne force rien. Mon équipe fait une synthèse de ce qui est paru dans la presse et, lors du premier contact, nous revenons avec les invités sur ces publications. Notre première question est : « Que refusez-vous d’évoquer ? » Nous en tenons compte. En revanche, tout le reste est envisagé… Ils se sentent en confiance et en sécurité. Je n’ai jamais trahi un convive. En définitive, ils ne sont pas là pour raconter ce que je veux, mais ce qu’eux ont envie de partager avec nous et le public.
Pourquoi sortir le livre « La Cuisine d’Un dimanche à la campagne » ?
C’est une demande des téléspectateurs qui voulaient concocter les plats de l’émission. Une amie m’a expliqué qu’elle retrouvait la recette sur France.tv et préparait le plat pour regarder l’émission en replay. Elle pouvait se plonger dans l’ambiance avec les odeurs et les saveurs. C’est assez génial !
À lire
Frédéric Lopez, « La Cuisine d’Un dimanche à la campagne », 224 pages, 22,90 € (Éditions Télémaque)
Cet article est paru dans le Télépro du 21/11/2024
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