Frédéric Lopez : «Les histoires personnelles sont universelles !»
Dans «Notre vraie nature», Frédéric Lopez plonge quatre invités en pleine nature pendant trois jours. Il commence par le Canada avec l’acteur Gérard Jugnot, le mannequin Adriana Karembeu, la chanteuse Barbara Pravi et l’humoriste Donel Jack’sman !
Frédéric Lopez, comment est née l’idée de cette émission ?
Nous avons cherché une expérience à vivre avec des personnalités qui, physiquement et émotionnellement, délaissent leur zone de confort en se déconnectant du monde extérieur.
Comment avez-vous choisi vos invités ?
Il m’était impossible de partir avec des inconnus. Il me fallait des personnalités dont je connaissais un peu les goûts, la façon de réagir en groupe. Pour «Rendez-vous en terre inconnue», j’étais déjà parti avec Adriana Karembeu et Gérard Jugnot. Barbara Pravi, je l’avais rencontrée, mais sans l’accompagner, dans «Nos terres inconnues», en Corse, et j’adorais sa personnalité. Quant à Donel Jack’sman, je connaissais son humour, mais je ne l’avais jamais croisé. Les recommandations d’une amie commune m’ont convaincu de l’inviter.
Comment ont-ils réagi à votre mystérieuse invitation ?
Ce qui m’a touché et bouleversé, c’est la confiance aveugle dont ils ont fait preuve à mon égard. Ils ont accepté ma proposition de partir trois jours en ignorant la destination, le nom des autres participants et le programme des réjouissances.
Pourquoi le Canada ?
Pour faire rêver, je voulais évoluer au milieu d’une nature XXL et je n’ai pas résisté à la tentation d’aller voir des baleines et des bélugas.
Quel est le but de ce voyage ?
Dans cette émission, je ne cherche ni à éprouver, ni à tester mes invités. En revanche, marcher au milieu de la nature en relevant des petits défis révèle des traits de personnalité. On voit qui est le plus bavard ou le plus râleur. J’ai été touché par le sms de Gérard. Sa femme avait trouvé que ce voyage l’avait transformé en homme heureux.
Comment expliquez-vous cette alchimie du groupe ?
C’était un pari. Au départ se posait la question de l’entente entre les participants. Entre eux s’est produit un enchantement merveilleux et spontané. Ils ont vécu des moments rigolos, contrariants ou effrayants qui les ont soudés. Voir Adriana, à peine éveillée, être surtout soucieuse de se remaquiller était à mourir de rire !
En recueillant, encore, les confidences des célébrités, n’avez-vous pas peur de finir par tomber un peu dans l’exhibitionnisme ?
Quand une personne raconte son histoire, c’est avant tout de la transmission, en aucun cas de l’exhibition. Le témoignage d’Adriana sur son rapport affectif douloureux avec son père touchera beaucoup de gens. Victor Hugo disait «Tout ce qui est personnel est universel». La honte sociale dont parlent Barbara et Gérard est un sentiment ressenti par des tas de gens.
La relation douloureuse d’Adriana avec son père n’a-telle pas fait écho à votre relation difficile avec votre propre père ?
En parlant de cette relation, j’ai pris conscience que mon père allait ressentir un choc en m’écoutant car aujourd’hui nous nous entendons bien. Cette réalité liée à l’enfance est une manière de dire aux gens qu’il existe un après. Nous avons tous traversé des épreuves difficiles, mais comme le disait très justement le père de Michelle Obama : «Derrière chaque personne, il y a le fil invisible de son histoire».
Cet article est paru dans le Télépro du 04/01/2024.
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