Freddie Highmore : «Shaun Murphy s’épanouit !»

«Quand surviennent des événements inattendus, le héros ne peut pas trouver les réponses ou des solutions dans les livres...» © Isopix

Alors que la saison 5 s’achève chez nous (chaque jeudi à 20h35 sur La Une), la saison 6 de «Good Doctor» démarre aux États-Unis. L’occasion pour l’interprète de l’attachant Shaun Murphy de faire le point sur le triomphe de la série.

Parler à Freddie Highmore, c’est s’exposer à bien des surprises. Malgré ses 30 ans, il paraît aussi jeune que son personnage. Et il est soudain étonnant de le voir vous regarder dans les yeux, puisque on est habitué au regard fuyant du héros sensible de «Good Doctor». L’acteur dévoile aussi une autre facette : son humour affable !

La série est à la fois le combat d’un autiste Asperger pour se faire une place dans la vie et son métier, et un feuilleton médical. Comment gérez-vous ces deux aspects ?

Au fil des ans, j’ai pu prendre mes marques, comme mes partenaires et le public. Lorsque Shaun est dans son domaine, la médecine, ça va. Tout est précis, défini, ce qui convient à une personne comme lui. L’essentiel est le problème qui se présente à Shaun dans chaque épisode, comment il le gère et la façon dont lui et tous les autres personnages sont enrichis et changés par cette expérience. On parle de médecine, mais avant tout d’aventures humaines. Par contre, quand surviennent des événements inattendus – comme la perspective de se marier avec Lea -, le héros ne peut pas trouver de réponses ou de solutions dans les livres.

Cette fiction vous a-t-elle appris beaucoup sur l’univers médical ?

Eh bien, oui, j’en sais plus qu’au début. Mais honnêtement, je n’ai pas fait de progrès personnels. Si je devais porter secours à quelqu’un qui subit un malaise, désolé, je ne suis pas certain que je pourrais être d’une grande utilité ! (Rires) Cela montre les limites du métier d’acteur. Et heureusement, car si j’avais absorbé le savoir d’un de mes autres personnages, Norman Bates, dans la série «Bates Hotel», je saurais comment être un psychopathe ! 

«Good Doctor» et son héros sont connus dans le monde entier ! Comment expliquez-vous ce succès ?

Je suis toujours le premier surpris. Shaun Murphy a des spécificités qui le rendent attachant. Tout chez lui est axé sur la gentillesse. Durant le confinement notamment, cela a dû être réconfortant pour le public. Puis, j’essaie de le faire évoluer au fil des saisons. Les spectateurs sont attentifs à son devenir. Ils l’ont vu, au départ, comme un jeune homme égaré qui a perdu son frère, qui a vécu en marge. Puis, contre toute attente, Shaun devient un médecin émérite et s’ouvre, progresse aussi, sur le plan humain. C’est peut-être cette somme d’émotions qui font le succès. Mais, je n’en suis pas sûr. Il y a toujours du mystère dans la réussite d’une série ou d’un film. Parfois, il s’agit juste de chance !

Vous avez récemment atteint le 100e épisode. Un cap important ?

C’est un sentiment étrange. On s’habitue à mettre un pied devant l’autre et à rendre chaque épisode aussi bon que possible. Puis tout d’un coup, c’est bizarre de regarder le chemin parcouru ! Je crois que le réalisateur David Shore et tous les acteurs ont ressenti la même chose.

Sans «spoiler» la saison 6, le premier épisode va être un des plus émouvants pour les fans. Avez-vous ressenti la même chose en tant qu’acteur ?

Oui. Même si Shaun vit le monde différemment, en termes de médecine et de relations, il prouve à bien des égards que nous sommes tous plus semblables que différents. Cet épisode sera crucial, aura des répercussions et fera partie de ces moments de la série dont on se souvient plus intensément. Pour l’équipe, c’est toujours excitant et émouvant de tourner ces rebondissements !

Cet article est paru dans le Télépro du 6/10/2022

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