Fred Testot («Intraitable» sur France 2) : «Je suis un gars de la campagne !»

Fred Testot au générique de ce thriller inspiré du procès d’Emmanuel Giboulot © France 2/Philippe Leroux/APrime/FTV
Nicole Real Journaliste

Un procès français très médiatisé en 2014 est à la base d’«Intraitable» sur l’usage des pesticides. La fiction, avec Fred Testot (43 ans) et diffusée sur France 2 à 21h05, est suivie d’un débat sur un sujet toujours inquiétant.

Fred Testot, quel est ce dossier bien réel dont s’inspire la fiction «Intraitable» ?

Sans être un biopic, ce thriller viticole est librement inspiré de l’histoire d’Emmanuel Giboulot. À la lecture du scénario, tout m’a intéressé : le vin, les vignes, la complexité de ce problème des pesticides et le combat acharné de ce viticulteur condamné pour avoir refusé d’utiliser un pesticide dans ses vignes (ndlr : il refuse un traitement préventif imposé). À l’heure où, pour aider à la transition écologique et polluer moins, on nous recommande de consommer bio, ce procès était surprenant. Le téléfilm est équilibré car il montre les arguments des camps opposés.

Pour l’incarner, avez-vous rencontré M. Giboulot ?

Je n’en ai pas éprouvé le besoin. Le téléfilm est librement inspiré de son histoire et la partie évoquant sa vie personnelle, notamment avec sa compagne, est imaginaire. Par la suite, j’ai appris qu’en constatant que la part romancée n’empêchait pas de relater parfaitement son combat, Emmanuel Giboulot avait été agréablement surpris et touché. Le plus important était de ne pas le trahir. À la fin du tournage, j’ai discuté avec lui pour connaître ce qu’il avait ressenti face aux événements vécus. Avoir pu le rencontrer tout en contribuant, à travers la fiction, à sensibiliser le grand public sur ce problème complexe de la biodynamique et des pesticides est doublement génial !

Dans la vie, êtes-vous sensible à ce genre de combat ?

Avec le problème écologique et le mieux vivre ensemble, ce combat correspond à l’air du temps. J’aime jouer des rôles plus légers mais, parfois, j’ai la chance d’incarner des personnages qui vivent des sujets plus graves. En tant que comédien, alterner les genres est très agréable.

Votre regard sur le problème des pesticides a-t-il changé ?

Cette problématique se retrouve un peu partout comme le textile, l’isolation thermique, la transition écologique… Nous sommes loin d’être parfaits mais nous devons tous faire des efforts pour arrêter de produire des choses qui polluent la planète tout en nous détruisant.

Quel genre de consommateur êtes-vous ?

Je préfère acheter peu mais bon, plutôt que beaucoup et mauvais. J’ai grandi à la campagne et, à défaut des produits du jardin, j’ai toujours consommé local. Pour avoir des denrées de meilleure qualité, beaucoup de monde se tourne vers le circuit court. C’est un bien.

Avez-vous repris les 3 kg perdus durant le premier confinement ?

Oui, car ce téléfilm était le contraire d’une cure d’amaigrissement ! En Bourgogne où nous avons tourné, au moins une fois par jour, une personne vous invite à goûter les meilleurs crus et, comme nous sommes des gens polis, impossible de refuser ! (Rires)

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 25/02/2021.

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