Frankie Wallach : « Une belle solidarité »
Avec le téléfilm inédit « À l’épreuve » (ce mercredi à 21h05), France 2 nous embarque dans l’univers méconnu des éboueurs de Paris.
Pour nourrir son fils, Ambre, jeune mère célibataire, accepte un job d’éboueuse. Elle découvre les coulisses d’un métier souvent méprisé et pourtant essentiel !
La comédienne Frankie Wallach (30 ans) revient sur un tournage pas comme les autres, réalisé en partie avec de vrais hommes du métier.
Quelle image aviez-vous de cette profession avant de tourner ce téléfilm ?
Comme tout le monde, j’avais entendu cette phrase dégradante : « Si tu travailles mal à l’école, tu deviendras éboueur. » En les côtoyant au quotidien, ce regard négatif sur eux et leur métier a complètement changé. J’ai été employée sur « la fonctionnelle », une équipe qui intervient en urgence pour nettoyer les rues après les manifestations ou les attentats. J’ai été étonnée par la solidarité dans les équipes. Les éboueurs ressentent souvent une certaine amertume face à l’indifférence des gens pour eux et leur boulot, qui est essentiel. Animés par l’envie de s’en sortir, ces gros bosseurs qui ne comptent pas leurs heures sont souvent aussi des gens ambitieux.
Comment avez-vous décroché le rôle d’Ambre ?
En juin dernier, mon agent ayant parlé de moi au réalisateur Akim Isker, j’ai reçu et lu le scénario. Akim a souhaité me rencontrer et je suis allée au rendez-vous l’esprit léger car je ne correspondais pas du tout à cette jeune femme plus jeune que moi (Ambre a 20 ans, ndlr). Et jusqu’ici, j’avais surtout interprété des rôles qui me ressemblaient. À ma grande surprise, nous avons eu un coup de cœur professionnel et, surtout, Akim a pris en compte les petites réserves que j’avais exprimées sur le rôle.
N’étiez-vous pas réticente à l’idée de jouer une éboueuse ?
Non, au contraire. Ce rôle me faisait rêver parce que jouer de vraies gens me passionne. Humainement, c’est l’occasion de les rencontrer, d’échanger et de découvrir leur quotidien et leur vie. Jouer avec de vrais éboueurs a décuplé mon plaisir de comédienne. Discuter avec eux de leur métier, leurs problèmes et de la vie en général m’a fait du bien.
Comment avez-vous préparé votre rôle ?
Je devais passer une semaine avec une équipe de la fonctionnelle, mais j’étais terrorisée parce que j’avais appris que, la semaine précédente, ils avaient nettoyé les lieux où deux personnes s’étaient défenestrées. L’une était un enfant… Ma crainte était d’intervenir après ce genre de drame. Heureusement, je me suis limitée à balayer le stand d’un vendeur de fleurs à la sauvette !
Cet article est paru dans le Télépro du 19/9/2024
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