François-Xavier Demaison («À mon tour» sur France 2) : «J’ai pu me lâcher !»
Avec Isabelle Gélinas, ils se la jouent «Zizanie» !
Dans «À mon tour» (ce mercredi à 21h10 sur France 2), l’humoriste interprète un maire dont la presse révèle les magouilles et le nom de la maîtresse. Les élections approchant, son épouse décide de se présenter contre lui…
Ce rôle d’un homme très secoué a-t-il été écrit pour vous ?
Oui. Avec mon coauteur, Mickael Quiroga, nous avions envie de croquer le monde politique sur le ton de la comédie. Mais j’aime bien aussi le rôle de mon épouse (incarnée par Isabelle Gélinas, ndlr) qui, après la découverte de tous mes mensonges, prend son destin en main en échafaudant une belle vengeance.
Pourquoi avoir choisi un maire et non un député ?
Il était plus intéressant d’être dans une logique de politique locale plutôt que celle des partis. En France, de façon étonnante, le maire dépasse le clivage droite-gauche. Les gens étant proches de leur maire, ils ne votent pas pour le représentant d’un parti, mais pour un mec qu’ils aiment bien et avec lequel ils ont une histoire commune.
Les auteurs se sont-ils inspirés de votre personnalité ?
Comme Mickael connaît bien mon goût pour la comédie, il écrit des scènes où je peux me lâcher. Sa connaissance très érudite de la langue lui permet d’écrire des dialogues de haute volée qui renforcent le comique des situations ou des personnages.
Félix de Ponte est un homme politique très malhonnête. Que pensez-vous des hommes politiques en général ?
C’est vrai que mon personnage ne cumule pas que les mandats, mais, sans l’excuser, on peut lui trouver des circonstances atténuantes ! Souvent le sentiment d’impunité pousse les gens à faire n’importe quoi. On trouvait rigolo de camper ce genre d’affreux bonhomme. Évidemment, dans la vie, je ne mets pas tout le monde dans le même sac. Même si nombre d’hommes sont de bonne volonté, aujourd’hui, les gens sont très sensibles à la probité de leurs élus et ne supportent plus d’être pris pour des imbéciles.
En tant que coproducteur et comédien, pourquoi avez-vous confié le rôle de votre épouse à Isabelle Gélinas ?
D’abord parce que je l’aime beaucoup et d’autre part, je voulais une actrice capable d’envoyer du lourd. Il me fallait une partenaire rompue au rythme de la comédie et capable de me répondre du tac au tac. Dans ce rôle d’une femme qui sort de ses gongs, Isabelle est à la fois drôle et touchante. Avec Valérie Bonneton, Isabelle est l’une des actrices avec lesquelles j’ai le plus de plaisir à tourner.
Quel est le défaut de Félix pour lequel vous avez le plus d’indulgence ?
Sa lâcheté parce que, en fonction de la situation, il a fait ce qu’il pouvait. Au fond ce n’est pas un mauvais bougre.
Cet article est paru dans le Télépro du 30/12/2021
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici