François Mazure : «Ma fierté, c’est de passer du Nord-Kivu à Franck Michaël» (interview)

François Mazure : «Ma fierté, c’est de passer du Nord-Kivu à Franck Michaël» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce samedi 13 mai à 18h30, «7 à la Une» fête son 100e numéro. Un pari risqué pour la RTBF mais brillamment relevé par l’équipe de François Mazure.

C’est à Kiev, que «7 à la Une» va célébrer son anniversaire. François Mazure profite de l’Eurovision et de l’engouement autour de notre candidate, Blanche, pour présenter ses plateaux depuis le cœur de la capitale ukrainienne, et dans les coulisses du show. Télépro dresse un petit bilan de trois saisons du programme avec son présentateur.

«7 à la Une» est un succès. Le pari était-il gagné d’avance ?

Si le pari était en termes d’audiences, il est remporté haut-la-main ! Quand on est arrivé, la case était à 7 ou 8% de parts de marché. L’objectif du programme était de la faire grimper à 10%, et là, nous sommes en moyenne à 12,5%, avec parfois des pointes à 15%. Personnellement, je trouve qu’au niveau qualitatif, originalité et contenu, le pari est aussi gagné. Dès le début, j’avais dans l’idée de faire de «7 à la Une» un magazine de reportages. Et c’est ce qu’il est devenu au fil du temps.

Il a perdu son côté actu ?

Oui. La seule référence à l’info, c’est le «Fil de l’actu». Nous ne sommes plus dans de l’actu chaude et du décodage. Les sujets restent liés à l’actualité immédiate mais traitée à travers des reportages de terrains avec les «vrais» gens. J’essaie d’éviter les officiels, les politiques, les «cravates»… C’est un magazine de société qui s’adresse aux gens, mais avec eux.

Vous avez un stock de combien de chemises blanches ?

Pour la première année, j’avais une chemise blanche, achetée 20€, en Thaïlande. Après, j’ai pu en acheter quelques autres. Je dois en avoir 4 ou 5… (Rires)

Le style vestimentaire est voulu ?

Oui, dans le sens où on essaie de fidéliser à travers plusieurs choses dont le personnage. La chemise blanche, la cravate et les baskets (ndlr : François Mazure est un vrai passionné de baskets, il en a plus de 80 paires ! ) font partie de cette identification. J’avais essayé de porter une chemise colorée, pendant des essais, et comme le décor est très sombre, ça ne prenait pas. Par contre, pour l’an prochain, il faudrait revoir l’éclairage du décor… «7 à la Une» fait très soirée parce que le décor est sombre. C’est bien en hiver, mais c’est plus difficile à faire passer au printemps quand il y a du soleil dehors.

On est reparti pour 100 numéros ?

Dans ces conditions-ci, et avec cette équipe-ci, je signe même pour 500 !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Pourquoi la séquence s’est-elle arrêtée ?

Mon intention était de quitter la politique. Il y a déjà des émissions politiques sur la RTBF. Ce n’est pas le rôle de «7 à la Une». De plus, c’est très difficile, avec nos moyens, d’être pertinent et cohérent chaque semaine. La séquence devenait très inégale. On a inventé «La Belge histoire», à la place. C’est du «journalisme de solution» où on traite un thème d’actualité à travers des choses qui fonctionnent et qui sont porteuses d’espoir. Là aussi, le pari était risqué, et pourtant ça marche.

Y aura-t-il des nouveautés à la rentrée ?

Tous les ans, après la dernière émission, on débriefe et on essaie de voir ce que l’on peut amener comme nouvelles idées. Là, on veut fidéliser. Les séquences fonctionnent et sont déjà bien identifiées. Je serais plus dans l’envie de plutôt améliorer ce qui existe déjà. J’aimerais mieux formater l’immersion. C’est trop passe-partout pour le moment.

Vous avez un stock de combien de chemises blanches ?

Pour la première année, j’avais une chemise blanche, achetée 20€, en Thaïlande. Après, j’ai pu en acheter quelques autres. Je dois en avoir 4 ou 5… (Rires)

Le style vestimentaire est voulu ?

Oui, dans le sens où on essaie de fidéliser à travers plusieurs choses dont le personnage. La chemise blanche, la cravate et les baskets (ndlr : François Mazure est un vrai passionné de baskets, il en a plus de 80 paires ! ) font partie de cette identification. J’avais essayé de porter une chemise colorée, pendant des essais, et comme le décor est très sombre, ça ne prenait pas. Par contre, pour l’an prochain, il faudrait revoir l’éclairage du décor… «7 à la Une» fait très soirée parce que le décor est sombre. C’est bien en hiver, mais c’est plus difficile à faire passer au printemps quand il y a du soleil dehors.

On est reparti pour 100 numéros ?

Dans ces conditions-ci, et avec cette équipe-ci, je signe même pour 500 !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon vrai bon souvenir, c’est de me dire qu’on est une petite équipe, et les premiers mois, on a fait beaucoup d’heures sup’. On a pris le temps de s’installer, et maintenant, on en est là, à la 100e ! Dans les souvenirs de reportages, il y a la rencontre avec le Dalaï Lama et les reportages au Congo.

Il n’y a pas eu des pressions, la première saison, sur la façon de faire de « 7 à la Une » ?

Ce n’était que du positif, en fait ! Ces séquences avec Tristan Bodart étaient des buzz positifs, parce qu’on était toujours bien dans nos bottes. Effectivement, ça ne fait pas toujours plaisir pour le premier concerné, mais on n’a ressenti en interne aucune pression. Et nous avons une grande liberté.

Pourquoi la séquence s’est-elle arrêtée ?

Mon intention était de quitter la politique. Il y a déjà des émissions politiques sur la RTBF. Ce n’est pas le rôle de «7 à la Une». De plus, c’est très difficile, avec nos moyens, d’être pertinent et cohérent chaque semaine. La séquence devenait très inégale. On a inventé «La Belge histoire», à la place. C’est du «journalisme de solution» où on traite un thème d’actualité à travers des choses qui fonctionnent et qui sont porteuses d’espoir. Là aussi, le pari était risqué, et pourtant ça marche.

Y aura-t-il des nouveautés à la rentrée ?

Tous les ans, après la dernière émission, on débriefe et on essaie de voir ce que l’on peut amener comme nouvelles idées. Là, on veut fidéliser. Les séquences fonctionnent et sont déjà bien identifiées. Je serais plus dans l’envie de plutôt améliorer ce qui existe déjà. J’aimerais mieux formater l’immersion. C’est trop passe-partout pour le moment.

Vous avez un stock de combien de chemises blanches ?

Pour la première année, j’avais une chemise blanche, achetée 20€, en Thaïlande. Après, j’ai pu en acheter quelques autres. Je dois en avoir 4 ou 5… (Rires)

Le style vestimentaire est voulu ?

Oui, dans le sens où on essaie de fidéliser à travers plusieurs choses dont le personnage. La chemise blanche, la cravate et les baskets (ndlr : François Mazure est un vrai passionné de baskets, il en a plus de 80 paires ! ) font partie de cette identification. J’avais essayé de porter une chemise colorée, pendant des essais, et comme le décor est très sombre, ça ne prenait pas. Par contre, pour l’an prochain, il faudrait revoir l’éclairage du décor… «7 à la Une» fait très soirée parce que le décor est sombre. C’est bien en hiver, mais c’est plus difficile à faire passer au printemps quand il y a du soleil dehors.

On est reparti pour 100 numéros ?

Dans ces conditions-ci, et avec cette équipe-ci, je signe même pour 500 !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Locaux ou achetés ?

Ça dépend parce que notre critère principal, c’est surprendre, étonner et amener quelque chose de différent. La séquence qui a le mieux fonctionné historiquement, c’est un reportage que j’ai fait sur les déplacés du Nord-Kivu. Comment imaginer qu’à une heure du samedi où il n’y a que du divertissement partout, un sujet sur le Congo fasse une très bonne audience ? Dans le traitement, tous les sujets sont bons s’ils sont biens racontés ou si on apprend des choses. Et ma fierté, c’était de passer du Nord-Kivu à Franck Michaël, juste après. C’est l’intérêt de «7 à la Une», parvenir à attirer un même public vers Franck Michaël et les questions sur la réalité au Congo.

Quelle est la proportion de sujets achetés et reportages propres ?

85% des sujets sont de la production propre. La seule case qu’on se garde pour les achats, c’est celle du doc. C’est plus souvent un achat ou une coproduction. Parfois, le doc est fait par nous-même…

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon vrai bon souvenir, c’est de me dire qu’on est une petite équipe, et les premiers mois, on a fait beaucoup d’heures sup’. On a pris le temps de s’installer, et maintenant, on en est là, à la 100e ! Dans les souvenirs de reportages, il y a la rencontre avec le Dalaï Lama et les reportages au Congo.

Il n’y a pas eu des pressions, la première saison, sur la façon de faire de « 7 à la Une » ?

Ce n’était que du positif, en fait ! Ces séquences avec Tristan Bodart étaient des buzz positifs, parce qu’on était toujours bien dans nos bottes. Effectivement, ça ne fait pas toujours plaisir pour le premier concerné, mais on n’a ressenti en interne aucune pression. Et nous avons une grande liberté.

Pourquoi la séquence s’est-elle arrêtée ?

Mon intention était de quitter la politique. Il y a déjà des émissions politiques sur la RTBF. Ce n’est pas le rôle de «7 à la Une». De plus, c’est très difficile, avec nos moyens, d’être pertinent et cohérent chaque semaine. La séquence devenait très inégale. On a inventé «La Belge histoire», à la place. C’est du «journalisme de solution» où on traite un thème d’actualité à travers des choses qui fonctionnent et qui sont porteuses d’espoir. Là aussi, le pari était risqué, et pourtant ça marche.

Y aura-t-il des nouveautés à la rentrée ?

Tous les ans, après la dernière émission, on débriefe et on essaie de voir ce que l’on peut amener comme nouvelles idées. Là, on veut fidéliser. Les séquences fonctionnent et sont déjà bien identifiées. Je serais plus dans l’envie de plutôt améliorer ce qui existe déjà. J’aimerais mieux formater l’immersion. C’est trop passe-partout pour le moment.

Vous avez un stock de combien de chemises blanches ?

Pour la première année, j’avais une chemise blanche, achetée 20€, en Thaïlande. Après, j’ai pu en acheter quelques autres. Je dois en avoir 4 ou 5… (Rires)

Le style vestimentaire est voulu ?

Oui, dans le sens où on essaie de fidéliser à travers plusieurs choses dont le personnage. La chemise blanche, la cravate et les baskets (ndlr : François Mazure est un vrai passionné de baskets, il en a plus de 80 paires ! ) font partie de cette identification. J’avais essayé de porter une chemise colorée, pendant des essais, et comme le décor est très sombre, ça ne prenait pas. Par contre, pour l’an prochain, il faudrait revoir l’éclairage du décor… «7 à la Une» fait très soirée parce que le décor est sombre. C’est bien en hiver, mais c’est plus difficile à faire passer au printemps quand il y a du soleil dehors.

On est reparti pour 100 numéros ?

Dans ces conditions-ci, et avec cette équipe-ci, je signe même pour 500 !

Entretien : Pierre Bertinchamps

En 2015, on comparait l’émission à «Sept à huit»…

À l’annonce de l’émission, on a situé «7 à la Une» entre «Le Petit journal» et «Sept à huit». Nous étions vraiment à l’intersection des deux. Avec le temps, on a laissé tombé le côté «Petit journal». Évidemment, comparé au magazine de TF1, les formats sont différents. On n’a pas les mêmes moyens, et les reportages sont plus courts sur la RTBF. Et nous avons également rendu le programme plus identifiable avec des personnages (Gilles le Suisse) ou des séquences («Les jours d’après»,…). Sur l’intention d’un magazine de reportages, on se rapproche d’un «Sept à huit», mais toutes proportions gardées, avec notre identité propre.

Il y a encore de la place pour de l’investigation à la télévision belge ?

Nous sommes dans une ère médiatique où tout le monde peut proposer du contenu. Si on veut se distnguer, on doit proposer autre chose, certes qui va prendre plus de temps de préparation, avec plus de qualité. Et c’est justement dans ce segment que l’on va parvenir à faire la différence. La place est là. Est-ce que les moyens sont là ? Honnêtement, pour l’émission, les moyens n’ont fait qu’augmenter parce qu’on y croit et que les reportages intéressent les gens. Dans les courbes d’audience, ce sont toujours dans les sujets et les reportages que l’on monte. Les séquences annexes ne bougent pas…

Locaux ou achetés ?

Ça dépend parce que notre critère principal, c’est surprendre, étonner et amener quelque chose de différent. La séquence qui a le mieux fonctionné historiquement, c’est un reportage que j’ai fait sur les déplacés du Nord-Kivu. Comment imaginer qu’à une heure du samedi où il n’y a que du divertissement partout, un sujet sur le Congo fasse une très bonne audience ? Dans le traitement, tous les sujets sont bons s’ils sont biens racontés ou si on apprend des choses. Et ma fierté, c’était de passer du Nord-Kivu à Franck Michaël, juste après. C’est l’intérêt de «7 à la Une», parvenir à attirer un même public vers Franck Michaël et les questions sur la réalité au Congo.

Quelle est la proportion de sujets achetés et reportages propres ?

85% des sujets sont de la production propre. La seule case qu’on se garde pour les achats, c’est celle du doc. C’est plus souvent un achat ou une coproduction. Parfois, le doc est fait par nous-même…

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon vrai bon souvenir, c’est de me dire qu’on est une petite équipe, et les premiers mois, on a fait beaucoup d’heures sup’. On a pris le temps de s’installer, et maintenant, on en est là, à la 100e ! Dans les souvenirs de reportages, il y a la rencontre avec le Dalaï Lama et les reportages au Congo.

Il n’y a pas eu des pressions, la première saison, sur la façon de faire de « 7 à la Une » ?

Ce n’était que du positif, en fait ! Ces séquences avec Tristan Bodart étaient des buzz positifs, parce qu’on était toujours bien dans nos bottes. Effectivement, ça ne fait pas toujours plaisir pour le premier concerné, mais on n’a ressenti en interne aucune pression. Et nous avons une grande liberté.

Pourquoi la séquence s’est-elle arrêtée ?

Mon intention était de quitter la politique. Il y a déjà des émissions politiques sur la RTBF. Ce n’est pas le rôle de «7 à la Une». De plus, c’est très difficile, avec nos moyens, d’être pertinent et cohérent chaque semaine. La séquence devenait très inégale. On a inventé «La Belge histoire», à la place. C’est du «journalisme de solution» où on traite un thème d’actualité à travers des choses qui fonctionnent et qui sont porteuses d’espoir. Là aussi, le pari était risqué, et pourtant ça marche.

Y aura-t-il des nouveautés à la rentrée ?

Tous les ans, après la dernière émission, on débriefe et on essaie de voir ce que l’on peut amener comme nouvelles idées. Là, on veut fidéliser. Les séquences fonctionnent et sont déjà bien identifiées. Je serais plus dans l’envie de plutôt améliorer ce qui existe déjà. J’aimerais mieux formater l’immersion. C’est trop passe-partout pour le moment.

Vous avez un stock de combien de chemises blanches ?

Pour la première année, j’avais une chemise blanche, achetée 20€, en Thaïlande. Après, j’ai pu en acheter quelques autres. Je dois en avoir 4 ou 5… (Rires)

Le style vestimentaire est voulu ?

Oui, dans le sens où on essaie de fidéliser à travers plusieurs choses dont le personnage. La chemise blanche, la cravate et les baskets (ndlr : François Mazure est un vrai passionné de baskets, il en a plus de 80 paires ! ) font partie de cette identification. J’avais essayé de porter une chemise colorée, pendant des essais, et comme le décor est très sombre, ça ne prenait pas. Par contre, pour l’an prochain, il faudrait revoir l’éclairage du décor… «7 à la Une» fait très soirée parce que le décor est sombre. C’est bien en hiver, mais c’est plus difficile à faire passer au printemps quand il y a du soleil dehors.

On est reparti pour 100 numéros ?

Dans ces conditions-ci, et avec cette équipe-ci, je signe même pour 500 !

Entretien : Pierre Bertinchamps

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