France 4 en sursis mais France Ô condamnée ?

Roselyne Bachelot vient d'être nommé Ministre française de la Culture, avec l'audiovisuel dans ses attributions © Isopix
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

C’est à Roselyne Bachelot de trancher si les deux chaînes françaises doivent disparaître cet été.

Théoriquement, c’est le 9 août que les chaînes France 4 et France Ô doivent cesser d’émettre. Elles font les frais d’un plan d’économie qui touche France Télévisions.

Sauf que la réforme de l’audiovisuel public (qui comprend aussi Radio France, France Médias Monde, TV5Monde et ARTE) n’a pas été votée, ni même discutée au Parlement à cause de la crise du covid-19. Le Président de la République, Emmanuel Macron a demandé que les grosses réformes du printemps soient remises sine die.

Mais l’heure tourne, et France Télévisions avait déjà acté la disparition des deux chaînes. D’ailleurs, dans le dossier de presse de rentrée, nulle trace de F4 et FÔ dans les nouveautés puisqu’elles ne doivent pas passer l’été. Mais ça c’était avant !

Le dossier change de main avec Roselyne Bachelot qui vient d’être nommée Ministre de la Culture (avec l’audiovisuel dans le portefeuille). La ministre s’expliquait ce matin sur France Inter. «Sur France Ô, je pense que la question est résolue parce que finalement, on était arrivé à une sorte de confinement de l’Outre-mer dans le service public audiovisuel et l’Outre-mer doit participer à l’ensemble de l’audiovisuel.» Le sort de France Ô semble acté.

Pour France 4, rien n’est encore fait, et la diffusion des programmes scolaires durant le confinement a été saluée par tous. «Est-ce-que les missions qui ont été assurées par France 4 peuvent être assurées d’une autre façon ? Je n’en suis pas sure», ajoute Roselyne Bachelot. «Est-ce-que ça implique une prolongation d’un an ou est-ce-que ça implique de revenir sur l’arrêt de France 4 ?» Une décision est attendue dans quelques jours.

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