La monnaie remportée par les candidats du Fort a-t-elle une valeur ? Télépro vous répond…
Pas d’euros, ni carte de crédit ou de débit, sur le Fort Boyard, mais tout se monnaie en «boyard». C’est l’argent officiel que les candidats récoltent au bout de 90 minutes d’un laborieux parcours. Mais que vaut-il ?
En réalité, pas grand-chose. Quoique…Tout d’abord, le boyard n’est pas une vraie monnaie. Même si la rumeur veut qu’une pièce équivaille à 10 euros, ce n’est pas avec la pièce en métal recouverte de peinture dorée représentant les emblèmes du Fort que l’on peut aller faire ses courses, même à La Rochelle. C’est un «imprimeur» privé qui frappe les pièces, pas la Banque de France (ni la BCE).
C’est donc plutôt un objet de collection que seuls les visiteurs de «Fort Boyard», pendant les tournages de l’émission, peuvent récupérer. Attention, le Père Fouras veille sur son trésor comme à la prunelle de ses yeux. Difficile de repartir avec un boyard en stoemeling. Selon TV Mag, en tant qu’objet de collection, un boyard peut s’échanger jusqu’à 200€. L’objet n’est pas disponible à la vente, mais on en a retrouvé sur eBay…
Mais alors, comment se fait le calcul du montant récolté ? Là, c’est un peu plus complexe, et le boyard de la saison 2018 ne vaut pas le même taux qu’en 2017, en 2008 ou en 1999, par exemple. C’est plutôt une question de budget alloué aux gains par la production, et de poids.
Lors de la première saison (1990), 1 pièce pesant 10 grammes valait 100 Francs français (soit 600 BEF ou un peu plus de 15€ aujourd’hui). Depuis, si France 2 demande à Adventure Line Productions de revoir son budget, la partie allouée aux gains fluctue de la même façon. Il n’y a pas d’arnaque, le procédé est le même pour la plupart des jeux télévisés où les gains sont en cash. On ne donne pas plus que ce que l’on a sur son compte bancaire (ou alors, le gain est pris en charge par une assurance, comme pour «Qui sera millionnaire ?»).
En 2017, «Fort Boyard» avait prévu 138.910€ pour les gains à répartir en 10 émissions. Et ces dernières années, le montant était toujours du même ordre, sauf en 2013 avec seulement 122.790€ (mais seulement 9 émissions produites). Pour la petite histoire, le plus gros gain récolté est de 37.118€ en 2001. A contrario, une équipe qui ne trouve pas le bon «mot code» – ne valide donc pas ses gains – repart avec un chèque de 3000€. Dans tous les cas, c’est au profit d’une association.
Pierre Bertinchamps
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