Neuf mois et demi après sa dernière rencontre, la Belgique affronte le Danemark puis l’Islande en Nations League. À voir, pour le premier match, samedi à 20.35 sur RTL-TVI, et le second mardi à 20.20 sur la Une.
On les avait quittés radieux un soir de novembre. Après avoir largement battu la Russie (1-4) quelques jours plus tôt, les Diables Rouges n’avaient fait qu’une bouchée de Chypre (6-1) pour leur dernier match de qualification pour l’Euro 2020. Un tournoi que tout le pays attendait avec impatience : deux ans après la demi-finale de Mondial perdue face à la France, la Belgique pouvait nourrir de grandes ambitions. La suite, on la connaît : une pandémie mondiale, un lockdown, des matches de préparation annulés et finalement le report du tournoi européen.
Pas de triomphalisme
Neuf mois et demi après leur dernier rassemblement, les Diables sont donc de retour pour un double rendez-vous face au Danemark et l’Islande, dans le cadre de la Nations League. Instaurée en 2018, la Ligue des Nations n’a pas encore conquis ses lettres de noblesse. Créée dans le but de remplacer les trop nombreux matches amicaux dépourvus d’intérêt, cette compétition permet néanmoins à de petites équipes de s’offrir une place pour un tournoi majeur (la Coupe du Monde 2024, cette fois), tandis que les plus gros calibres se frottent à des adversaires de renom. Si sur papier, les Diables semblent supérieurs à leurs deux adversaires, il convient toutefois de rester prudent. Lors de l’édition précédente de l’épreuve, en novembre 2018, les hommes de Roberto Martinez s’étaient inclinés face à la Suisse (5-2), concédant ainsi leur dernière défaite, la deuxième seulement sous le règne du sélectionneur espagnol.
Anderlecht en avant-plan
Un sélectionneur qui doit composer avec l’absence définitive de Vincent Kompany, jeune retraité et désormais coach d’Anderlecht. Le club bruxellois qui compte d’ailleurs cinq joueurs parmi les 29 repris par Martinez, une première depuis dix ans. En plus d’Hendrik Van Crombrugge, quatrième gardien, et Elias Cobbaut, guère brillant actuellement, mais qui possède un profil rare de défenseur axial gaucher, on retrouve Landry Dimata, Jérémy Doku et Yari Verschaeren. Déjà repris par le passé, ce dernier traverse pourtant une passe difficile, mais le sélectionneur a décidé de ne pas tenir compte de la forme du moment. Doku, 18 ans à peine, possède, lui, la double nationalité belgo-ghanéenne. L’aligner dès aujourd’hui permettrait de le «verrouiller» et d’assurer son avenir chez les Diables. Quant à Dimata, de retour après une longue blessure, il profite des absences de Christian Benteke et Michy Batshuayi, placés en quarantaine en Angleterre à leur retour de vacances. Reste à voir quel sera l’état de forme des principaux cadres de l’équipe, confrontés à une saison particulière, avec un sprint final européen intense pour certains d’entre-eux comme Yannick Carrasco, Kevin De Bruyne ou, surtout, Romelu Lukaku.
Jules Monnier
Cet article est paru dans le Télépro du 3 septembre 2020
