Après Roberto Bellarosa, David Madi et Laurent Pagna, il a remporté, mardi soir, la 4e édition du télécrochet de la RTBF.
Originaire d’Herbeumont, fan des Simpson et de rock pur et dur, Florent Brack est le benjamin des gagnants du télécrochet. Il a célébré le 29 avril dernier ses 17 ans !
À Médiarives, il a partagé cette victoire avec ses parents, son frère guitariste Lionel, son amoureuse Laurence et bien sûr, sa coach Chimène Badi.
Le lendemain de sa victoire, quand on le retrouve, à l’heure de l’apéro, dans cette loge de la RTBF, Florent est un peu cramoisi. «J’ai dormi à peine trois heures. Je ne comprends pas trop ce qui m’arrive. Je suis au pays des bisounours. Mais je vais trouver mes mots !», nous assure-t-il.
À ses côtés, sa coach semble plus fraîche… «C’est une journée marathon pour lui. Chaton est un peu dans les nuages. C’est tellement normal !»
Florent, on vous a senti très ému en découvrant les témoignages de vos deux mamies à la télé !
C’était hyper émouvant ! Je ne m’y attendais pas ! L’une des deux a 90 ans. Elle refuse le GSM parce qu’elle se trompe avec les touches. Elle ne s’approche pas d’un nouvel aspirateur. Elle tondait encore sa pelouse il y a deux ans !
Chimène, vous l’avez habilement volé à Jali. Que lui avez-vous apporté durant ce coaching ?
Au-delà de l’artistique, je lui ai fait prendre confiance en lui. Je voulais qu’il réalise combien sa voix était puissante. Je suis fière de son parcours et du travail qu’il a fourni. Malgré son jeune âge, il a encaissé la pression, car il a tout pris en pleine gueule. Il a mis à profit les conseils. Nous avons bossé dans la bonne humeur. Il y a eu des moments où on l’épuisait aux workshops. Mais chaque titre lui allait à ravir. Il a vécu l’aventure de façon très naturelle. Il possède une force tranquille dont il n’a pas conscience. La finale a été la cerise sur le gâteau !
On a l’impression que chaque étape franchie était une surprise pour vous Florent. Vrai ?
Oh oui ! Je ne pouvais pas prédire. C’était une surprise et un cadeau à chaque fois ! Chimène m’a donné des coups de pied aux fesses qui m’ont permis de progresser. J’ai eu besoin aussi d’être rassuré à fond. Je doute pas mal de moi. Elle avait aussi débuté par un télécrochet et vécu les mêmes stress que nous. Chimène était très proche.
Votre prestation sur «Nothing Else Matters» de Metallica a été moins appréciée. Un regret ?
C’était mon choix ! C’est une leçon. Je voulais défendre mon univers. J’aime le rock. On aime ou on n’aime pas. Il y a eu un couac, c’est vrai. Je me suis mis la pression tout seul et je me suis tiré une balle dans la jambe. Il n’y avait pas de raison.
Quel talent avez-vous apprécié ?
Mon coup de cœur, c’est Carmen. Elle me touche vraiment. Et elle est très contente pour moi.
Que revendiquez-vous comme influences musicales ?
Mon artiste préféré, c’est Eddie Vedder, le chanteur de Pearl Jam. J’apprécie aussi les grands classiques comme Scorpions, Metallica… Et je vais assister au concert d’AC/DC. En fait, pas vraiment de mon époque. Je suis né cinquante ans trop tard. Je suis un jeune dinosaure.
Gagner une voiture, ce n’est pas frustrant à 17 ans ?
Il faut que je passe d’abord le permis ! C’est Lionel, mon frère de 20 ans, qui la conduit.
Vous êtes élève dans en 5e secondaires en agent d’éducation à l’athénée ? Cela mène à quoi ?
Cette branche nous oriente vers le social et l’éducation. J’adore le contact avec les gens et les rencontrer en vrai. C’est pour cela que je ne suis pas très branché sur les réseaux sociaux. Je pourrais gérer des groupes d’enfants, de personnes âgées, de handicapés… Cela me passionne. Je voudrais me spécialiser.
Cela a dû être compliqué de gérer l’école et «The Voice» !
Les week-ends, beaucoup d’amis me transmettaient les copies des cours que je revoyais. Il faudra d’ailleurs que je leur fasse de gros bisous pour les remercier. Je vais devoir rattraper mon retard. Je ne suis pas très scolaire à la base. Les examens ne m’ont jamais beaucoup stressé (rire) !
Comment avez-vous vécu toutes ces réflexions sur votre physique ?
Avec le sourire. On a tous notre style. Et si je ne plais pas, je m’en fous ! Je me sens bien dans mes pompes, c’est le principal.
Chimène : J’ai trouvé cela très dur. Les critiques ne sont pas fondées. Il est là pour faire de la musique, pas pour faire du mannequinat ou un concours de top model. Florent a sa dégaine. Je n’étais pas dans le moule non plus à mes débuts. Cela ne m’a rien empêché. Le public m’a adoptée. Je suis épanouie, à 33 ans. Cette saison, il y a eu plein de talents qui n’avaient pas forcément une ligne parfaite. On leur demande juste de chanter et de s’exprimer.
Allez-vous chanter ensemble ?
J’aimerai bien !
Chimène : S’il a besoin de moi, je serai là. Je ne vais pas le laisser, seul, au bord de la route.
Vous regardiez «The Voice» ?
La première édition, j’avais 12 ans. Mes Playmobil étaient plus intéressants ! J’ai regardé parfois. Quand je vois des gens sur scène, je me dis toujours que c’est impressionnant. Je me suis prouvé que je pouvais le faire aussi.
Vous rentrez ce mercredi soir à la maison. Quel accueil vous réserve-t-on ?
Ma bourgmestre est au taquet. La commune avait prévu un écran géant et invité des gens. Je vais avoir un chouette accueil, avec un gros gâteau et des bisous. Mes parents sont heureux et ultra motivés. Ils espèrent que les Brack Brothers soient un jour produits.
Avez-vous déjà une idée pour le single ?
C’est un peu tôt. Quand j’aurai la tête reposée, j’y réfléchirai. Cela devra me ressembler. Je serai ravi de faire participer mon frère guitariste au succès.
Chimène : Il aura cette intelligence de savoir défendre ses idées et de communiquer avec sa maison de disques.
Florent, vous avez une amoureuse aussi !
Elle se prénomme Laurence. Elle était ma copine avant et j’espère qu’elle le restera après. Elle est assez intimidée très vite.
Chimène : Elle a de la chance sa copine ! Il y en a plus d’un qui n’ont pas le même discours ! (rire)
Caroline Geskens
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