Fleur Geffrier («Rivages» sur France 2) : «Un super défi !»

« Les scènes avec Enzo m’ontbouleversée », confie Fleur Geffrier © L-A Le Blay/FTV
Nicole Real Journaliste

Lundi à 21h05, France 2 entame la minisérie « Rivages », un thriller fantastique et écologique qui nous plonge dans un univers marin énigmatique et inquiétant.

À la suite du naufrage inexplicable d’un chalutier, l’océanographe Abigail est diligentée par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, à Fécamp, sa ville natale, pour identifier les causes de la catastrophe. L’actrice Fleur Geffrier (38 ans) incarne, de façon magistrale, cette héroïne confrontée à des puissances qui la dépassent.

Avez-vous été touchée par la complexité de cette femme, à la fois, forte et fragile ?

Oui, absolument. N’ayant pas réussi à faire le deuil de son fils, elle est partie en laissant derrière elle mari et enfant. Son retour, des années plus tard, l’oblige à affronter ce passé qu’elle avait fui. Je me suis sentie très touchée par cette femme et par son vécu. Il y avait dans ce personnage quelque chose qui, spontanément, résonnait fortement en moi.

Comment avez-vous perçu le fait de jouer une maman ?

Le réalisateur David Hourrègue m’a demandé si j’étais maman. Je lui ai répondu que non et que ce n’était pas grave, puisqu’en tant qu’actrice, il était possible de jouer les situations les plus diverses. Entre l’histoire d’Abigail et moi s’est noué un lien très fort, au point que toutes les scènes avec le petit Enzo (3 ans), je les ai tournées avec un tensiomètre émotionnel à son maximum. J’étais bouleversée.

Que pensez-vous de la relation problématique qui la lie à son mari ?

C’est l’homme de sa vie. Entre eux, il y a un lien très fort qui se situe au-delà de tout entendement. Souvent, le chagrin des parents qui perdent un enfant en bas âge est très difficile à surmonter. Il me semble que, la plupart du temps, ce genre de drame brise les couples. Malgré leur séparation pendant quelques années, Abigail et son mari ont toujours besoin l’un de l’autre. Sa démarche d’aller vers elle pour essayer de la comprendre est belle et touchante.

Avez-vous été sensible au côté fantastique de la série ?

J’aime beaucoup les films et les séries de genre. Depuis ma plus tendre enfance, mes parents m’ont biberonnée au fantastique ! C’est ma culture, et jouer dans ce type de fiction en France, c’était carrément excitant.

Avez-vous réellement joué les scènes sous-marines ?

Pour assurer sur le tournage, j’ai effectué mon baptême de plongée et passé mon permis bateau. J’ai donc pu piloter moi-même notre embarcation. Pour les scènes de plongée, afin de nous éviter trop de fatigue, mais aussi d’attraper froid, j’avais une doublure sur les plans larges. J’ai adoré relever ce super défi.

Parmi toutes les thématiques abordées dans la série, quelle est celle qui vous touche en particulier ?

Elles sont toutes intéressantes. Que ce soit l’univers des pêcheurs et les questions liées à ce métier très dur, la relation conflictuelle entre Abigail et sa mère, son rapport avec son propre deuil, son passé, sa famille, les gens qu’elle aime, et enfin l’écologie. Le fait qu’elle soit une scientifique m’a interpelée car, plus jeune, j’avais envisagé de suivre cette filière.

Vous sentez-vous concernée par la défense de l’environnement ?

Mes frères, mes sœurs et moi avons grandi à la campagne. Nos parents nous ont appris à respecter l’environnement. Cette cause nous concerne tous. •

Cet article est paru dans le Télépro du 2/1/2024

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici