«Filles de joie» : deux vies en une

Pour construire son film, la réalisatrice a passé neuf mois dans les maisons closes de Dodo la Saumure © RTBF/Versus Production

Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich signent un film sur l’héroïsme au féminin à travers le quotidien de trois filles. À voir jeudi à 20h30 sur La Trois.

En galère, elles mènent une double vie. Le jour, elles traversent la frontière belge pour se prostituer dans une maison close. Le soir, elles retrouvent leurs enfants et leurs soucis de la cité roubaisienne. Mais face aux difficultés de la vie, elles se serrent les coudes…

Pour «Filles de joie», le cinéaste et la scénariste belges peuvent compter sur le talent de trois actrices lumineuses : Noémie Lvovsky, Sara Forestier et Annabelle Lengronne. Pour écrire cette histoire au plus près de la réalité, Anne Paulicevich a rencontré de vraies «filles de joie» par l’intermédiaire de Dodo la Saumure, le proxénète français bien connu et propriétaire de maisons closes.

«Je m’y suis rendue deux à trois fois par semaine durant neuf mois. Elles se sont confiées car elles savaient qu’il s’agissait d’une fiction. Personne ne les écoute. Elles mentent tout le temps parce qu’elles ne peuvent pas raconter à leurs proches ce qu’elles font. Et pour les clients, elles incarnent uniquement un fantasme», a-t-elle expliqué. «L’échange a été permanent», conclut-elle.

Résultat : un film bien rythmé, à la fois drôle et émouvant, qui évite l’écueil du sordide.

Cet article est paru dans le Télépro du 10/2/2022

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