«Fais pas ci, fais pas ça» : les Lepic et les Bouley de Noël !
Après trois ans d’absence, les familles Bouley et Lepic, protagonistes de la série culte familiale «Fais pas ci, fais pas ça», sont de retour dans un téléfilm inédit, à voir ce vendredi 18 décembre à 21h05 sur France 2.
Dans «Y aura-t-il Noël à Noël ?», le réalisateur Michel Leclerc («Le Nom des gens»), qui avait déjà réalisé quelques épisodes de la série, filme les péripéties inédites des inénarrables Bouley et Lepic.
Sur quoi se base ce téléfilm ?
Pour «tricoter» un bon scénario, il fallait revenir à l’ADN de la série : l’opposition entre les Bouley et les Lepic, le rapport aux enfants et des sujets en phase avec l’évolution de la société, mais sur le ton de la comédie. À la combinaison de ces trois éléments, nous avons ajouté, pour chaque personnage, une histoire personnelle. C’est une fiction «feel good» dans laquelle les gens s’engueulent, s’envoient des vacheries et parlent de sujets qui fâchent, mais avec légèreté.
Comment trouvez-vous l’inspiration ?
Parallèlement à l’écriture du scénario, nous vivions la crise du covid dans une angoisse généralisée. Or, le malaise provoque la comédie parce qu’il entraîne forcément des désaccords. La BD «Astérix et Obélix» a toujours été ma principale source d’inspiration. «Fais pas ci, fais pas ça» est une espèce de village où tout le monde se balance du poisson avarié à la figure, mais dans une atmosphère de tendresse et de bienveillance mutuelles.
D’où vous est venue cette idée d’inclure des scènes chantées et dansées ?
Comme tout le monde adore les chansons, cette idée s’est naturellement imposée. On avait envie de revoir Médusor, le personnage de Bruno Salomone, qui est un chanteur. Avec Valérie Bonneton, nous avons travaillé l’idée d’une imitation de Céline Dion à travers une de ses chansons. Durant tout le téléfilm, les parents ne prennent pas conscience à quel point leurs enfants sont devenus de jeunes adultes et j’aimais bien que l’épisode se termine sur une déclaration d’amour des enfants aux parents à travers une chanson.
Avez-vous hésité à aborder le covid-19 dans le scénario ?
Au début, nous ne souhaitions pas que le covid, très anxiogène, soit au cœur de l’histoire. Mais bien avant que l’épidémie se propage, comme le personnage d’Eliott était, au départ, un garçon timide et angoissé, nous avons développé une intrigue secondaire en reliant son comportement anxieux à la peur du virus. Comme nous ne savions pas de quelle manière évoluerait la crise sanitaire, sur la question des comédiens qui devaient ou pas jouer masqués, nous avons décidé d’évoquer la présence du covid, mais sans nous prendre autant la tête que dans la réalité.
Pour cause de covid, avez-vous rencontré des difficultés pendant le tournage ?
À cause des gestes barrières et du respect de la distanciation, nous avons renoncé à une scène assez hard entre Guillaume et Valérie. Bizarrement, malgré toutes ces contraintes, tout le monde était content et ressentait un immense plaisir à travailler.
Sur le tournage, avez-vous laissé une place à l’improvisation ?
Oui, c’est important, parce que nous avons tous le vice de la connerie ! On ne loupe jamais l’occasion d’ajouter une blague, un trait d’humour ou un mot d’esprit dans une scène.
La dinde de Noël a-t-elle sauvé sa peau ?
Pour parler de cette hypocrisie qui consiste à manger de la dinde en refusant de la tuer, sur le tournage, nous avons eu besoin d’une dinde bien vivante, mais nous avons aussi commandé une dinde prête à cuire chez un volailler. Au final, pour la dinde, le résultat est le même !
Finalement, la transgression n’est-elle pas l’élément principal de cette série ?
Oui ! La comédie naît toujours de la transgression, du fait de vouloir faire ce que l’on n’a pas le droit de faire. Il est amusant de voir de quelle manière ils cherchent à déroger à leur ligne de conduite tout en s’arrangeant avec leur conscience.
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