«Eurovision Junior» : test pour la version adulte en 2021 ?

Valentina (la candidate française) © Francetv
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Chacun chez soi et pas de live pour les jeunes chanteurs engagés dans le concours diffusé sur France 2 ce dimanche après-midi, à 17h00. Stéphane Bern et Carla, la représentante de la France en 2019, présentent cette configuration inédite que pourrait adopter le concours majeur en mai prochain si la situation sanitaire l’oblige.

Alors qu’en mai dernier, la pandémie de covid-19 contraignait l’Union Européenne de Radiotélévision (UER) à annuler le 65e Concours de chant à Rotterdam, six mois plus tard, la situation sanitaire n’a pas beaucoup évolué. Des menaces planaient donc sur la version Junior qui se tiendra en Pologne dimanche après-midi.

Pas de direct !

Poussés par plusieurs retraits de la compétition, dont l’Australie – où le pays ne permet pas de voyager hors frontières avant 2021 - ou l’Irlande et le Pays de Galles, qui craignaient la quarantaine pour leur délégation au retour, les organisateurs polonais ont imaginé une 18 e édition du concours en mode confiné et sans public. Concrètement, l’animation, les votes et l’entracte seront réalisés, en direct, depuis un studio de la télé polonaise à Varsovie. Les candidats chanteront depuis leur pays respectif, dans un studio reprenant partout les mêmes décors et habillages. Le tout sous un cahier technique commun à toutes les télés participantes. Petit hic : les prestations des jeunes artistes ne seront pas en direct. Elles auront été enregistrées et envoyées en Pologne depuis plusieurs semaines. Le charme du live n’y sera plus…

L’espoir de France 2

Depuis 2013, la Belgique ne prend plus part à l’Eurovision Junior, mais la France y a fait son retour. Après les bons résultats d’Angelina (en 2018) et Carla (2019), pour le cru 2020, France 2 a choisi Valentina, une chanteuse de 11 ans. Son visage est connu des ados : elle est membre des Kids United et a participé à la saison 4 de «The Voice Kids» sur TF1 (en 2017) sans remporter ce «talentshow». La jeune Bretonne connait bien les plateaux et la scène, ayant écumé trente Zénith de l’Hexagone avec les Kids United et fait un saut par Forest National. Un atout pour la compétition ! Avec le titre, «J’imagine», elle tentera de séduire l’Europe et de distiller un peu d’espoir.

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Douze pays seront en lice avec leurs chanteurs de moins de 14 ans. Ils étaient 19 au départ (un record !), mais le covid-19 en a laissé 6 sur le carreau. L’Arménie était contrainte de se retirer, il y a quelques jours à peine, au plus fort du conflit au Haut-Karabakh.

Test pour Rotterdam

Et l’Eurovision de mai ? Les producteurs néerlandais et l’UER ont imaginé quatre scénarios pour éviter d’annuler. Soit, une organisation complète, comme à Tel Aviv en 2019. Ce qui induirait une pandémie éteinte. Deux plans limitant le public en salle et imposant des restrictions aux délégations sur place selon l’état sanitaire. Et un plan «catastrophe», comme en mai 2020, avec l’impossibilité d’aller aux Pays-Bas. On reproduirait alors le concept «à la maison» de l’Eurovision Junior. Personne n’ose vraiment y croire…

Article paru dans Télépro du 26/11/2020

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