Eurovision 2025 : et si le Luxembourg envoyait un peu de France Gall à Bâle ?

Laura Thorn © RTL Luxembourg
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Laura Thorn propose un titre librement inspiré de «Poupée de cire, poupée de son» à la sélection luxembourgeoise, ce samedi soir, à Esch.

Il y a toujours des petites surprises à l’Eurovision. À moins de quatre mois du grand concours européen, les pays en lice commencent à choisir ou rendre public l’artiste qui va défendre leurs couleurs. La Belgique fera son choix pour Bâle dans une semaine exactement…

Chez nos voisins du Grand-duché, c’est ce samedi soir que le «Luxembourg Song Contest», organisé par RTL, rendra son verdict. Une chanson qui rend hommage à France Gall a la cote auprès des fans et des experts sur place. Explications.

Étudiante de l’IMEP à Namur

Avec le titre «La Poupée monte le son», Laura Thorn va tenter de séduire le jury de professionnels et les téléspectateurs luxembourgeois. La chanteuse est née au Grand-duché, et sa grand-mère est belge. C’est à l’IMEP, à Namur, qu’elle a appris le chant notamment avec un certain Nicolas Dorian bien connu à l’Eurovision (il a participé pour la Belgique en 2011, 2015 et à l’Eurovision des Chorales 2019). «C’est un peu grâce à lui que je suis ici», explique-t-elle. «Le compositeur cherchait une luxembourgeoise pour participer cette année, et c’est Nicolas qui nous a mis en relation.»

«Faire l’Eurovision n’était pas directement mon choix. J’ai été contactée par Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal, auteur et compositeur français, qui avaient une chanson déjà prête. Mais un critère de notre sélection nationale oblige d’avoir un projet qui a lien avec le Luxembourg. Ils m’ont envoyé une démo, et j’ai sauté sur l’occasion.»

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Le titre est très connoté variété française des années 80. «C’est un hommage à France Gall, et je pense qu’ils voulaient quelque chose d’à la fois moderne mais qui replonge dans une certaine nostalgie», détaille Laura. «Personnellement, j’adore les années 60, que ce soit dans la chanson française ou anglo-saxonne. Mon style, c’est la musique soul, et donc les sixties avec Aretha Franklin ou Nina Simone. Du côté, français, j’écoute volontiers du Charles Aznavour…»

Symbolique et iconique

«La Poupée monte le son» a pour ambition d’emmener les public soixante ans en arrière, lorsque le Luxembourg remporte le Concours Eurovision 1965, avec France Gall et la chanson «Poupée de cire, poupée de son». «Les auteurs m’ont expliqué qu’il n’ont pas pas écrit une chanson pour l’Eurovision, mais plutôt un titre qui symbolise le Luxembourg dans la compétition», ajoute Laura. «Ils ont réfléchi comment rendre hommage à la participation du pays à l’Eurovision, et France Gall qui est la gagnante iconique »

Que penserait Serge Gainsbourg de la version 2025 ? «C’est une très bonne question !», sourit-elle. «Mon titre a un discours très actuel. Il y a le côté hommage à France Gall, mais depuis les années 60, la société a évolué. C’est un pont entre le passé et l’actualité. C’est ce qui me plait dans le texte»

Le Luxembourg est une grande nation du français à l’Eurovision, avec cinq victoires a son palmarès, mais la langue de Molière est-elle toujours une valeur sure dans une océan de propositions en anglais ? «D’abord, le français est une des langues officielles du Luxembourg, ensuite, le public aime beaucoup les chansons françaises en général, pour moi, ce ne sera pas un handicap.»

Un peu de Belgique à la Rockhal

La Belgique sera, cette année encore, représentée au «Luxembourg Song Contest». Le chanteur Luzac vit au Luxembourg, d’un père franco-tunisien et d’une mère belge. C’est également un titre en français qu’il proposera à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette : «Je danse».

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Au total, sept artistes ou formations vont concourir pour décrocher le ticket luxembourgeois pour l’Eurovision. Pas moins de 77 compositions ont été soumises à la présélection nationale, cette année. Preuve de l’engouement de la scène grand-ducale pour l’événement.

Le Luxembourg a fait un retour aux affaires remarqué l’an dernier, grâce à la chanteuse Tali qui a emmené son pays jusqu’en finale de l’Eurovision, à Malmö. RTL Luxembourg a le même scénario en tête pour Bâle…

Depuis Luxembourg, Pierre Bertinchamps

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