États-Unis : ces motels (vétustes) qui affichent complet
Ce samedi soir à 23h20 sur La Trois, le documentaire «Vacancy» révèle la triste réalité des reclus de la société américaine qui trouvent refuge dans les nombreux motels décrépits du pays. En préambule, retour sur l’âge d’or des mythiques logements de bords de routes américains.
Dans une Ford de location, vous sillonnez les États-Unis par une chaleur étouffante, une canette de Dr Pepper à la main, un sachet de frites Wendy’s sur les genoux… Le soir tombe, il faut trouver un lieu pour la nuit. Par la vitre, les motels annoncent leurs chambres libres d’un néon «Vacancy» clignotant. Des déserts de cactus aux forêts de sequoias, des canyons aux plages océanes, il y a des road-trips pour tous les goûts… et tous les budgets. Et quand celui-ci est serré, les motels assurent à la fois le charme typique de l’Amérique profonde, tout en sauvant quelques précieux dollars.
Le premier motel ouvre ses portes le 12 décembre 1925 à San Luis Obispo, en Californie. Le Milestone Mo-Tel est situé le long de la US Route 101, un axe majeur reliant le sud de la Californie à l’État de Washington. Arthur Heineman, son architecte, n’a pas choisi le lieu par hasard. Vu l’état des routes et la vitesse des autos de l’époque, il faut deux jours de conduite pour relier San Francisco à Los Angeles. Idéalement situé entre ces métropoles, le Milestone Mo-Tel devient une halte évidente.
Le mot «motel» naît de la contraction de «motor hotel». Car la spécificité du logement est la possibilité pour le voyageur de garer sa voiture devant sa chambre. Mais Heineman ne parvient pas à faire enregistrer l’appellation comme marque et, flairant le filon, la concurrence se l’approprie vite. D’autant que le réseau autoroutier se développe. Facilitant la traversée du territoire nord-américain, les motels se multiplient. Une structure simple, une réception, parfois un diner… La formule marche !
Extraits d’un article paru dans Télépro du 29/10/2020
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici