«Esprits de famille» (La Une) : du rire, des larmes et un concept 2.0

«Esprits de famille» (La Une) : du rire, des larmes et un concept 2.0
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La nouvelle série belge de la RTBF débarque ce 16 novembre. De l’humour bien de chez nous, des personnages attachants et de l’interactivité avec les téléspectateurs sont au programme.

On l’attend depuis près d’un an et demi, la fameuse première série 100 % belge produite avec le Fonds Séries TV de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la RTBF. L’objectif est clair : lancer une industrie de la fiction (feuilletonnante) au sud du pays, à l’image de la Flandre où le catalogue de la VRT et de VTM n’ont presque rien à envier à celui de d’Hollywood, ou si peu !

Des personnages attachants

«Esprits de famille» ne manque pas d’humour, d’humour bien de chez nous. Certes, on est moins dans la caricature que «Melting Pot Café», mais les personnages font sourire, rire et même pleurer. Bref, ils sont assez vite attachants.

Petit bémol, il y a une douzaine de personnages quasi tous principaux, et il faut donc du temps pour entrer dans la série et comprendre l’intrigue. Autant le savoir dès le départ.

Comme l’indique le titre, c’est l’histoire d’une famille, d’une grande famille, à qui la vie de tous les jours réserve son lot de bonnes ou de mauvaises surprises. Tout commence à une soirée de réveillon de Noël, et comme parfois, la fête tourne au drame. La suite à l’écran…

Les téléspectateurs apparaîtront dans la série

Au-delà de la série, la RTBF innove aussi avec un concept qui vise les réseaux sociaux. Grâce à la page Facebook de la série, les internautes pourront poser des questions sur l’intrigue. Dès la 1/2 heure avant la fin de l’épisode, un bandeau – discret, nous assure-t-on – demandera aux téléspectateurs de poser des questions sur l’intrigue via les réseaux sociaux.

Mieux : les 3 questions choisies permettront à leur auteur de retrouver sa photo ou son avatar dans l’épisode grâce à un système d’incrustation sur un tableau photos du décor, un mur, etc… Le tout, très proprement.

Pour les questions, chaque personnage a tourné une scène de générique de fin en train de répondre à un SMS avec son portable. Les scénaristes de la série sélectionneront, en direct, les questions les plus pertinentes, et la réponse apparaîtra à l’écran, façon SMS ou Messenger, en fin d’épisode.

Les internautes ont la parole

C’est un peu grâce à l’engouement des internautes autour de «The Voice Belgique» que l’interaction avec le web et les réseaux sociaux se retrouve de plus en plus dans les programmes de la RTBF, et de façon innovante. On ne se contente plus de balancer simplement des tweets à l’écran.

Dans le cadre d’une série, c’est une première en Belgique et probablement en Europe. Même si l’interactivité absolue serait de choisir la suite de l’intrigue, ce n’est pas à l’ordre de jour. Le coût de production serait trop élevé puisqu’il faudrait tourner certaines parties en doublon.

«Le téléspectateur aime avoir son mot à dire», insiste Aurélie Berckmans de i-RTBF. Par contre, aucune réelle étude n’a pu démontrer que l’intérêt des internautes permet de faire grimper la courbe d’audience. Sur les 400.000 téléspectateurs devant «The Voice», on compte moins de 5 de twittos assidus. Pas de quoi booster la courbe.

Un concept inédit à découvrir prochainement sur La Une

Et si le coté interactif ne vous intéresse pas, mais que vous êtes plutôt mélomane, la plupart des titres de la B.O. de la série sont des morceaux de la chanteuse belge Noa Moon, une autre bonne raison de regarder !

Pierre Bertinchamps

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