Entretien : Gilles Bouleau, présentateur du JT de TF1
Rencontre avec le nouveau « patron » du 20h de la chaîne, à l’occasion du défilé de la Fête nationale française qu’il commentera ce samedi 14 juillet 2012 dès 8h45.
Pour la première fois de sa carrière, Gilles Bouleau présentera pour TF1 le défilé de ce samedi 14 juillet 2012 (dès 8h45). Il sera entouré d’une équipe de journalistes et d’un expert militaire. L’occasion pour le présentateur de nous livrer son sentiment sur cette fête nationale française et de revenir sur ses premiers pas aux commandes du JT de 20h. Rencontre.
Que représente cet événement pour vous ?
Beaucoup de souvenirs d’enfance… Petit, j’habitais en banlieue parisienne et je me souviens du bruit assourdissant des avions qui passaient au-dessus de la ville, laissant derrière eux des traînées bleu blanc rouge. Plus grand et déjà amoureux de Paris, je prenais le train pour rejoindre les Champs-Elysées, un lieu magique, et je m’émerveillais devant le fantastique défilé des armées qui évoque un train électrique grandeur nature. Ensuite, je le regardais à la télévision et trouvais fascinant la communion des politiques, toutes tendances confondues, autour de l’ensemble des armées : la Légion étrangère, les sapeurs-pompiers, l’armée de l’air, la Marine… Aujourd’hui, j’ai la grande joie de présenter le 14 juillet 2012 et nous réservons plein de surprises à nos téléspectateurs.
Quel est le thème de ce «cru» 2012 ?
Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas un pays ou un thème mis particulièrement à l’honneur. En revanche, ce défilé comportera plusieurs spécificités. Par exemple, pour la toute première fois, la parade militaire sera ouverte par les soldats de la paix, les casques bleus et verts de l’ONU. Par ailleurs, un des thèmes officiels est celui de «l’armée en mutation» car les forces armées doivent aujourd’hui faire face à de nouvelles réalités. Pour finir, ce 14 juillet se placera sous le patronage d’un nouveau chef des armées, le Président François Hollande, dont une interview sera réalisée au pied des tribunes.
L’élection d’un nouveau Président entraîne-t-elle des changements ?
Après chaque élection présidentielle, l’une des premières sorties du Président en tant que chef des armées est le 14 juillet et il peut, jusqu’à fin juin, y insuffler de la nouveauté. Il se crée alors un certain suspense car les armées travaillent depuis des mois sur la parade et savent que des bouleversements peuvent survenir jusqu’au dernier moment. Le Président ne peut pas modifier la parade en elle-même mais peut agir sur l’avant ou l’après-défilé. Par exemple, il est libre d’inviter un chef d’État, une personne éminente venant d’un pays étranger, d’anciens combattants, des blessés, des personnes proches… qui donneraient un caractère particulier à cette journée.
Un reporter à bord d’un avion Rafale !
Comment allez-vous faire vivre cet événement aux téléspectateurs ?
Je ne peux pas révéler tout le dispositif maintenant afin de garder plusieurs surprises pour le jour J, mais je peux d’ores et déjà annoncer la présence de Louis Bodin, spécialiste météo de TF1, passionné d’aviation, en direct à bord d’un Rafale. Cette prouesse technique permettra de faire vivre le défilé de manière inédite à nos téléspectateurs.
À titre personnel, continuez-vous à suivre la fête nationale américaine, le 4 juillet ?
Oui bien sûr ! Avant de rejoindre la capitale française, j’avais le bonheur d’habiter Washington et d’assister à cette incroyable fête. Sous une chaleur de plomb, des milliers d’Américains viennent communier le 4 juillet et créent une marée humaine de 3 km, allant du Capitole au Lincoln Memorial, autour de concerts et sous un feu d’artifice magnifique. Les Américains s’invitent les uns chez les autres pour partager ce moment de fête… Ils ont vraiment un sens du patriotisme très développé.
Indépendamment du défilé, vous êtes officiellement le nouveau présentateur du JT de 20h. Comment appréhendez-vous vos nouvelles responsabilités ?
Je les appréhende avec un mélange de sérénité, d’enthousiasme et de sérieux. Informer le plus grand nombre, sans exclusive, est un pari extraordinaire et certainement le plus beau cadeau que l’on puisse faire à un journaliste. J’ai choisi ce métier car j’ai la fibre du journalisme populaire, c’est-à-dire l’envie de parler à tous. L’information me passionne et je souhaite, chaque soir, transmettre cette passion aux Français au travers du 20 heures.
Entretien : Coralie VALLET
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