En Russie, une téléréalité où viols et meurtres sont envisagés…

En Russie, une téléréalité où viols et meurtres sont envisagés...
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Tout sera permis dans ce divertissement tourné au milieu des ours et des loups, en Sibérie ! 

Une chaîne de télévision russe s’apprête à repousser à l’extrême les limites du concept de téléréalité.

Croisement entre l’émission «Koh-Lanta» et le film «Hunger Games», le programme «Game2 : Winter», imaginé par le milliardaire Yevgeny Pyatkovsky, propose à 30 candidats de survivre dans des conditions extrêmes au beau milieu de la Sibérie. 

Jusque là, cela reste encore envisageable pour certains, sauf si l’on vous dit que «chaque participant donne son consentement, disant qu’il accepte le risque d’être mutilé, voire tué. Tout est permis. Combats, alcool, meurtre, viol, tabagisme, tout.»

Chaque candidat aura à sa disposition une GoPro pour s’enregistrer et filmer ce qu’il subit. «Vous devez comprendre que la police viendra vous chercher», est-il stipulé dans le règlement. «Nous sommes sur le territoire de la Russie, et nous obéissons aux lois de la Fédération de Russie». Mais compte tenu du terrain de l’émission, les forces de l’ordre mettront près d’une demi-heure pour arriver sur place…

L’émission sera diffusée en ligne 24 heures sur 24 et se déroulera sur une surface de jeu de 900 hectares équipées de 2.000 engins de captation. Les participants devront être âgés d’au moins 18 ans et «mentalement sains», selon le règlement qui dit aussi que des formulaires en cas de décès devront être paraphés avant le début des tournages. Dans le quotidien russe Siberian Times, le concepteur du projet indique qu’il «refusera toute réclamation des participants, même s’ils devaient être tués ou violés».

Si cela vous semble insensé, sachez que «cinq chaînes ont déjà exprimé le souhait de diffuser cette émission à leur public.» 

Pour remporter 1,6 million de dollars de gains, une soixantaine de personnes ont déjà déposé une candidature, dont un Américain. «Le spectacle promet d’être international», a encore déclaré Yevgeny Pyatkovsky qui ne cache pas son enthousiasme et dont les propos traduit du journal russe sont repris dans The Guardian.

Nul doute que l’on en reparlera…

Loïc Dinon

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