«En bande organisée» (France 2) : Alex Vizorek, à la manière du «Grand cactus»

Philippe Caverivière et Alex Vizorek vont détendre les zygomatiques au détriment des politiques «En bande organisée», le dimanche en fin d’après-midi sur France 2 © France 2/Nathalie Guyon
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le dimanche à 17h45 sur France 2, l’humoriste belge prend les commande d’un nouveau talk-show d’humour basé sur l’actualité.

Alex Vizorek, les «late shows» ne fonctionnent pas en France. Qu’est-ce qu’«En bande organisée» aura de plus ?

Dès qu’il y a un bureau et des gens qui font des blagues, on taxe l’émission de «late show». «En bande organisée» proposera de l’humour français de chansonniers. Ce qui se fait à l’américaine, ce n’est pas notre univers. Je serais plutôt de la veine du «Grand Cactus» (Tipik).

Est-ce que votre ton sera lissé parce que la case est familiale ?

Non. Les enfants, aujourd’hui, voient de ces choses sur Internet… Faire une blague «sous la ceinture» ne sera pas un drame. Peut-être qu’un jour, on nous proposera de faire un numéro exceptionnel en deuxième partie de soirée et que nous pourrons nous lâcher un peu plus. Mais l’objectif est avant tout de rire, surtout de la politique.

Philippe Caverivière ne serait-il pas un Alex Vizorek français ?

C’est très flatteur parce qu’il a beaucoup de talent, mais on n’a pas le même parcours. Philippe est un auteur. Il écrit pour Nicolas Canteloup. Alors que moi je viens de la scène. À la radio, on fait les mêmes choses et on a la même vision de l’humoriste. Mais lui n’avait pas tant envie que ça d’être dans la lumière, alors que moi oui…

Vous avez déclaré qu’«En bande organisée» se situerait entre le show à l’américaine et le «Grand cactus» de la RTBF. Vous maintenez ?

Oui, pour le côté un peu potache. Par exemple, le coup du duplex de James Deano, c’est une bonne idée. On l’utilisera, avec Julien Santini. Un mec en personnage comme Kody aura sa place aussi. Et nous ferons des séquences de stand-up à l’américaine. Je dirais qu’on sera moins dans l’humour potache du «Cactus», mais plus détendu que chez David Letterman.

Vous publiez aussi «L’Histoire du suppositoire qui visait la Lune», c’est un deuxième tome…

Le premier livre a été vendu à 200.000 exemplaires alors qu’un bon conte pour enfants, fait 3.500 ventes ! Au départ, c’était une blague entre nous, mais on l’avait bossé. Pour le deuxième, il a fallu imaginer une nouvelle histoire et là, on s’est dit qu’on pouvait presque tout se permettre. En plus, quand il s’agit d’un suppositoire qui parle…, il peut bien aller sur la Lune ! C’est plus une aventure qu’un conte. Et la double lecture plaira aux parents, avec Jeff et Elon qui leur diront quelque chose.

À lire : Alex Vizorek, Caroline Allan, Karo Pauwels, «L’histoire du suppositoire qui visait la Lune», 40 pages, 2023, Michel Lafon (12,95 €)

Cet article est paru dans le Télépro du 2/11/2023

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