Il y a près de dix ans, l’un des auteurs présumés de la fusillade à Charlie Hebdo avait déjà fait l’objet d’un reportage sur la radicalisation des jeunes de cités.
Dans son enquête (vidéo ci-dessous), le journaliste cite le cas de Chérif Kouachi en exemple de ces garçons issus de milieux défavorisés, qui se laissent embrigader par des extrémistes musulmans.
Le jeune homme aurait été marqué par une rencontre avec un «émir», Farid Benyettou, qui pilotait une filière en région parisienne. Ce réseau permettait d’envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d’Al-Qaïda, dirigée à l’époque par Abou Moussab al Zarkaoui. C’est avec lui que Chérif aurait appris le maniement des armes, et particulièrement de la kalachnikov (arme utilisée lors de la fusillade du 7 janvier).
Le plus troublant dans cette vidéo, c’est le témoignage d’un éducateur social qui s’est occupé de lui après une arrestation, et qui affirme que Chérif était alors «rentré dans le rang». «Il a conscience de s’être fait rouler dans la farine par son maître», explique-t-il. La suite lui donnera tort…
Julien Vandevenne
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