Elodie de Sélys : «J’ai été contactée pour un casting sur Arte» (interview)

Elodie de Sélys : «J’ai été contactée pour un casting sur Arte» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Très belle saison pour l’animatrice de la RTBF, qui a multiplié les émissions et les styles. Petit tour d’horizon.

D’abord «Madame Archives», puis «Madame Histoire», Elodie de Sélys joue un peu plus la comédie dans la nouvelle formule de «La Télé de A@Z», est également l’une des Gery’s Angels dans «C’est du Belge» et reste aux commandes de «Retour aux sources », la case doc de La Une, juste avant le week-end. «Avant c’était Mademoiselle Archive, aujourd’hui, c’est Madame… On vieillit. Je serais peut-être bientôt Mamy Archives !», sourit l’animatrice (36 ans). «J’aime bien cette étiquette, et sincèrement je ne cherche pas à en avoir une autre.»

«La Télé de A@Z» a fait peau neuve. Pourquoi ce changement ?

On a des audiences honorables. Le téléspectateur sait que je ne suis pas historienne et j’apprends grâce à un documentaire. Il doit sans doute avoir la même démarche que moi. Parfois on découvre des choses qu’on n’aurait pas forcément vu dans un cours d’Histoire. De là à affirmer que le public se dit «je me branche le vendredi soir sur La Une pour apprendre quelque chose», c’est peut-être exagéré.

Trois casquettes, ce sont aussi trois facettes d’Elodie de Sélys : la sérieuse, la drôle, la délicate et raffinée…

Je prends le tout. Je ne suis pas aussi sérieuse qu’on le dit. La casquette «sérieuse» est beaucoup plus petite. Mais, c’est bien moi. Avec les années, on découvre de plus en plus ma personnalité. Au début, j’essayais peut-être d’entrer dans un moule pour animatrice. Mes parents qui me suivent disent qu’ils me retrouvent particulièrement dans «TAZ».

Vous parlez beaucoup de sport sur les réseaux sociaux. Un appel du pied à Michel Lecomte ?

Non, je suis nulle en sport ! Mais le fait est qu’à la maison, j’en entends beaucoup parler grâce à Benjamin Deceuninck (ndlr : son mari). Mais j’admets que j’y apporte un regard neuf, et ça me fait beaucoup rire de donner mes analyses sur Twitter. Je connaissais le milieu par les gros événements, et maintenant, je le découvre plus en profondeur. Ça me fascine un peu en fait. Je ne pratique aucun sport : regarder des gens bouger à la télé, ça me fatigue !

La concurrence ne vous a jamais contactée ?

J’attends toujours que mon téléphone sonne… (Rires).

Et la France, ça ne vous tente pas ?

Il en avait été question avant que je ne devienne maman. J’avais été contactée pour des castings sur M6 et Arte. Mais il y avait tellement de facteurs contraignants, et ici, à la RTBF, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce qu’on me proposait. Lâcher la proie pour l’ombre… ce n’est pas dans mon caractère. On a toujours l’idée que l’ambition suprême doit être à Paris, ce n’est pas mon cas. Et ma vie de famille est en Belgique.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Très sympathique. Je ne m’y attendais pas du tout, et je n’avais rien demandé non plus. Ce qu’on me demande de faire dans le magazine est lié à ce que je fais par ailleurs. Les réunions se font à Charleroi, ça me permet de voyager puisque «TAZ» se fait à Liège, et «Retour aux sources» à Bruxelles.

Vous acceptez la casquette «Charlie’s Angels» ?

Oui, c’est un clin d’œil, et on le prend tous les 4 au second degré. Un mec et trois filles, forcément on en rit. Mais je ne me sens pas du tout «utilisée» pour ça.

Après deux saisons, peut-on considérer «Retour aux sources» comme un succès ?

Ça dépend vraiment des semaines et des sujets. La concurrence joue aussi. On est parfois étonné dans le mauvais sens comme dans le bon. Il y a un noyau dur de fans d’émissions d’Histoire qui nous soutient. On tente d’attirer un public plus large, évidemment. C’est pour ça que cette saison, les sujets ont été plus variés. Il n’empêche que les thèmes sur la guerre marchent toujours très bien, mais on tient à ne pas proposer que ceux-là.

Le public cherche à s’instruire devant la télé ?

On a des audiences honorables. Le téléspectateur sait que je ne suis pas historienne et j’apprends grâce à un documentaire. Il doit sans doute avoir la même démarche que moi. Parfois on découvre des choses qu’on n’aurait pas forcément vu dans un cours d’Histoire. De là à affirmer que le public se dit «je me branche le vendredi soir sur La Une pour apprendre quelque chose», c’est peut-être exagéré.

Trois casquettes, ce sont aussi trois facettes d’Elodie de Sélys : la sérieuse, la drôle, la délicate et raffinée…

Je prends le tout. Je ne suis pas aussi sérieuse qu’on le dit. La casquette «sérieuse» est beaucoup plus petite. Mais, c’est bien moi. Avec les années, on découvre de plus en plus ma personnalité. Au début, j’essayais peut-être d’entrer dans un moule pour animatrice. Mes parents qui me suivent disent qu’ils me retrouvent particulièrement dans «TAZ».

Vous parlez beaucoup de sport sur les réseaux sociaux. Un appel du pied à Michel Lecomte ?

Non, je suis nulle en sport ! Mais le fait est qu’à la maison, j’en entends beaucoup parler grâce à Benjamin Deceuninck (ndlr : son mari). Mais j’admets que j’y apporte un regard neuf, et ça me fait beaucoup rire de donner mes analyses sur Twitter. Je connaissais le milieu par les gros événements, et maintenant, je le découvre plus en profondeur. Ça me fascine un peu en fait. Je ne pratique aucun sport : regarder des gens bouger à la télé, ça me fatigue !

La concurrence ne vous a jamais contactée ?

J’attends toujours que mon téléphone sonne… (Rires).

Et la France, ça ne vous tente pas ?

Il en avait été question avant que je ne devienne maman. J’avais été contactée pour des castings sur M6 et Arte. Mais il y avait tellement de facteurs contraignants, et ici, à la RTBF, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce qu’on me proposait. Lâcher la proie pour l’ombre… ce n’est pas dans mon caractère. On a toujours l’idée que l’ambition suprême doit être à Paris, ce n’est pas mon cas. Et ma vie de famille est en Belgique.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Les magazines de l’époque où par exemple on présente l’objet du futur… la cassette VHS !

Quelle émission de l’époque auriez-vous aimé présenter ?

Il y en a plein… Des émissions de variétés peut-être. Quand on voit qu’on recevait sur un même siège Gainsbourg, Polnareff, Delpech et Gotainer dans la même émission… C’est inouï. Mais c’était une autre époque, et ils avaient l’air potes avec Philippe Luthers ! Il n’y avait pas de promo derrière. Tout était beaucoup plus simple. Dans un autre domaine, j’adore les émissions de jeu avec des enfants. Grâce à eux, on a toujours des moments de vérité…

La télé était mieux avant ?

Non, je ne dirais pas ça. Je regarde beaucoup la télé aussi aujourd’hui. Je suis de nature nostalgique, et je suis contente de tout ce qu’on peut faire maintenant à la télé. La grande différence, c’est qu’avant, on ne faisait pas attention à la longueur tant des séquences que des émissions, alors qu’aujourd’hui, tout est chronométré.

Avec toutes ces évolutions, vous auriez envie de faire un prime-time de «La Télé de A@Z» ?

On ne nous l’a jamais proposé, mais pourquoi pas… Le concept pourrait être sympa. Une hebdo demande beaucoup de travail, donc il faudrait bien le préparer en amont.

Comment s’est faite votre intégration à l’équipe de «C’est du Belge» ?

Très sympathique. Je ne m’y attendais pas du tout, et je n’avais rien demandé non plus. Ce qu’on me demande de faire dans le magazine est lié à ce que je fais par ailleurs. Les réunions se font à Charleroi, ça me permet de voyager puisque «TAZ» se fait à Liège, et «Retour aux sources» à Bruxelles.

Vous acceptez la casquette «Charlie’s Angels» ?

Oui, c’est un clin d’œil, et on le prend tous les 4 au second degré. Un mec et trois filles, forcément on en rit. Mais je ne me sens pas du tout «utilisée» pour ça.

Après deux saisons, peut-on considérer «Retour aux sources» comme un succès ?

Ça dépend vraiment des semaines et des sujets. La concurrence joue aussi. On est parfois étonné dans le mauvais sens comme dans le bon. Il y a un noyau dur de fans d’émissions d’Histoire qui nous soutient. On tente d’attirer un public plus large, évidemment. C’est pour ça que cette saison, les sujets ont été plus variés. Il n’empêche que les thèmes sur la guerre marchent toujours très bien, mais on tient à ne pas proposer que ceux-là.

Le public cherche à s’instruire devant la télé ?

On a des audiences honorables. Le téléspectateur sait que je ne suis pas historienne et j’apprends grâce à un documentaire. Il doit sans doute avoir la même démarche que moi. Parfois on découvre des choses qu’on n’aurait pas forcément vu dans un cours d’Histoire. De là à affirmer que le public se dit «je me branche le vendredi soir sur La Une pour apprendre quelque chose», c’est peut-être exagéré.

Trois casquettes, ce sont aussi trois facettes d’Elodie de Sélys : la sérieuse, la drôle, la délicate et raffinée…

Je prends le tout. Je ne suis pas aussi sérieuse qu’on le dit. La casquette «sérieuse» est beaucoup plus petite. Mais, c’est bien moi. Avec les années, on découvre de plus en plus ma personnalité. Au début, j’essayais peut-être d’entrer dans un moule pour animatrice. Mes parents qui me suivent disent qu’ils me retrouvent particulièrement dans «TAZ».

Vous parlez beaucoup de sport sur les réseaux sociaux. Un appel du pied à Michel Lecomte ?

Non, je suis nulle en sport ! Mais le fait est qu’à la maison, j’en entends beaucoup parler grâce à Benjamin Deceuninck (ndlr : son mari). Mais j’admets que j’y apporte un regard neuf, et ça me fait beaucoup rire de donner mes analyses sur Twitter. Je connaissais le milieu par les gros événements, et maintenant, je le découvre plus en profondeur. Ça me fascine un peu en fait. Je ne pratique aucun sport : regarder des gens bouger à la télé, ça me fatigue !

La concurrence ne vous a jamais contactée ?

J’attends toujours que mon téléphone sonne… (Rires).

Et la France, ça ne vous tente pas ?

Il en avait été question avant que je ne devienne maman. J’avais été contactée pour des castings sur M6 et Arte. Mais il y avait tellement de facteurs contraignants, et ici, à la RTBF, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce qu’on me proposait. Lâcher la proie pour l’ombre… ce n’est pas dans mon caractère. On a toujours l’idée que l’ambition suprême doit être à Paris, ce n’est pas mon cas. Et ma vie de famille est en Belgique.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Bien souvent, il y a plus de monde le dimanche soir pour la rediffusion. Ce qui nous amène à une réflexion. C’est toujours une émission sur laquelle on tombe et où on y reste parce qu’on a bien aimé une séquence ou un souvenir. C’est une petite récré de la télé.

En six ans, on n’a pas fait le tour des bonnes archives ?

On se pose la question chaque année. Depuis cette saison, nous avons choisi une autre méthode de recherche qui nous apporte des séquences qu’on n’avait pas encore vues. La recherche se fait à partir de la date de diffusion. Par exemple, pour le samedi 16 avril, on lance la recherche sur tous les «16 avril» depuis 1954. Et on découvre des choses très décalées et étonnantes. C’est un peu aléatoire, alors qu’avant on fonctionnait sur «nos» souvenirs. Ici, on brasse tout, que ce soit les JT ou des émissions dont on avait oublié l’existence.

Vous ne marchez pas un peu sur le terrain du «Bêtisier» ?

Nous avons quelques séquences bêtisiers, certes. La différence, c’est que le «Bêtisier» brasse ce qui passe sur antenne ou en dehors, la dernière année en cours. Nous, on préfère les choses un peu barges et décalées. Notre frontière est perméable, mais «TAZ» n’est pas un «autre» bêtisier.

Qu’est-ce que vous préférez ?

Les magazines de l’époque où par exemple on présente l’objet du futur… la cassette VHS !

Quelle émission de l’époque auriez-vous aimé présenter ?

Il y en a plein… Des émissions de variétés peut-être. Quand on voit qu’on recevait sur un même siège Gainsbourg, Polnareff, Delpech et Gotainer dans la même émission… C’est inouï. Mais c’était une autre époque, et ils avaient l’air potes avec Philippe Luthers ! Il n’y avait pas de promo derrière. Tout était beaucoup plus simple. Dans un autre domaine, j’adore les émissions de jeu avec des enfants. Grâce à eux, on a toujours des moments de vérité…

La télé était mieux avant ?

Non, je ne dirais pas ça. Je regarde beaucoup la télé aussi aujourd’hui. Je suis de nature nostalgique, et je suis contente de tout ce qu’on peut faire maintenant à la télé. La grande différence, c’est qu’avant, on ne faisait pas attention à la longueur tant des séquences que des émissions, alors qu’aujourd’hui, tout est chronométré.

Avec toutes ces évolutions, vous auriez envie de faire un prime-time de «La Télé de A@Z» ?

On ne nous l’a jamais proposé, mais pourquoi pas… Le concept pourrait être sympa. Une hebdo demande beaucoup de travail, donc il faudrait bien le préparer en amont.

Comment s’est faite votre intégration à l’équipe de «C’est du Belge» ?

Très sympathique. Je ne m’y attendais pas du tout, et je n’avais rien demandé non plus. Ce qu’on me demande de faire dans le magazine est lié à ce que je fais par ailleurs. Les réunions se font à Charleroi, ça me permet de voyager puisque «TAZ» se fait à Liège, et «Retour aux sources» à Bruxelles.

Vous acceptez la casquette «Charlie’s Angels» ?

Oui, c’est un clin d’œil, et on le prend tous les 4 au second degré. Un mec et trois filles, forcément on en rit. Mais je ne me sens pas du tout «utilisée» pour ça.

Après deux saisons, peut-on considérer «Retour aux sources» comme un succès ?

Ça dépend vraiment des semaines et des sujets. La concurrence joue aussi. On est parfois étonné dans le mauvais sens comme dans le bon. Il y a un noyau dur de fans d’émissions d’Histoire qui nous soutient. On tente d’attirer un public plus large, évidemment. C’est pour ça que cette saison, les sujets ont été plus variés. Il n’empêche que les thèmes sur la guerre marchent toujours très bien, mais on tient à ne pas proposer que ceux-là.

Le public cherche à s’instruire devant la télé ?

On a des audiences honorables. Le téléspectateur sait que je ne suis pas historienne et j’apprends grâce à un documentaire. Il doit sans doute avoir la même démarche que moi. Parfois on découvre des choses qu’on n’aurait pas forcément vu dans un cours d’Histoire. De là à affirmer que le public se dit «je me branche le vendredi soir sur La Une pour apprendre quelque chose», c’est peut-être exagéré.

Trois casquettes, ce sont aussi trois facettes d’Elodie de Sélys : la sérieuse, la drôle, la délicate et raffinée…

Je prends le tout. Je ne suis pas aussi sérieuse qu’on le dit. La casquette «sérieuse» est beaucoup plus petite. Mais, c’est bien moi. Avec les années, on découvre de plus en plus ma personnalité. Au début, j’essayais peut-être d’entrer dans un moule pour animatrice. Mes parents qui me suivent disent qu’ils me retrouvent particulièrement dans «TAZ».

Vous parlez beaucoup de sport sur les réseaux sociaux. Un appel du pied à Michel Lecomte ?

Non, je suis nulle en sport ! Mais le fait est qu’à la maison, j’en entends beaucoup parler grâce à Benjamin Deceuninck (ndlr : son mari). Mais j’admets que j’y apporte un regard neuf, et ça me fait beaucoup rire de donner mes analyses sur Twitter. Je connaissais le milieu par les gros événements, et maintenant, je le découvre plus en profondeur. Ça me fascine un peu en fait. Je ne pratique aucun sport : regarder des gens bouger à la télé, ça me fatigue !

La concurrence ne vous a jamais contactée ?

J’attends toujours que mon téléphone sonne… (Rires).

Et la France, ça ne vous tente pas ?

Il en avait été question avant que je ne devienne maman. J’avais été contactée pour des castings sur M6 et Arte. Mais il y avait tellement de facteurs contraignants, et ici, à la RTBF, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce qu’on me proposait. Lâcher la proie pour l’ombre… ce n’est pas dans mon caractère. On a toujours l’idée que l’ambition suprême doit être à Paris, ce n’est pas mon cas. Et ma vie de famille est en Belgique.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Le nouveau décor permet de libertés. Parler de sketches, restons modestes… (rires) Avant j’étais sur un fond vert, et je ne pouvais pas bouger d’un millimètre, sous peine de sortir du cadre. Ici, je respire et j’en profite pour jouer un peu avec les lettres du décor.

Vous vous lâchez carrément…

Oui… L’émission existe depuis six ans, et peut-être que je me permets de faire des choses que je n’aurais pas osé auparavant. Et puis, «TAZ» est une émission divertissante, je dois du coup prendre une attitude plus décontractée.

Vous préparez vos interventions ?

Par rapport à avant, il y a un peu plus d’improvisation. Au niveau des textes, je les préparais déjà moi-même. La différence, c’est que je peux m’imaginer la scène et me préparer en conséquence.

Sur La Deux, vous bouchiez les trous, maintenant sur La Une, c’est un vrai rendez-vous. Le public a-t-il suivi ? (samedi après-midi et dimanche soir, NDLR)

Bien souvent, il y a plus de monde le dimanche soir pour la rediffusion. Ce qui nous amène à une réflexion. C’est toujours une émission sur laquelle on tombe et où on y reste parce qu’on a bien aimé une séquence ou un souvenir. C’est une petite récré de la télé.

En six ans, on n’a pas fait le tour des bonnes archives ?

On se pose la question chaque année. Depuis cette saison, nous avons choisi une autre méthode de recherche qui nous apporte des séquences qu’on n’avait pas encore vues. La recherche se fait à partir de la date de diffusion. Par exemple, pour le samedi 16 avril, on lance la recherche sur tous les «16 avril» depuis 1954. Et on découvre des choses très décalées et étonnantes. C’est un peu aléatoire, alors qu’avant on fonctionnait sur «nos» souvenirs. Ici, on brasse tout, que ce soit les JT ou des émissions dont on avait oublié l’existence.

Vous ne marchez pas un peu sur le terrain du «Bêtisier» ?

Nous avons quelques séquences bêtisiers, certes. La différence, c’est que le «Bêtisier» brasse ce qui passe sur antenne ou en dehors, la dernière année en cours. Nous, on préfère les choses un peu barges et décalées. Notre frontière est perméable, mais «TAZ» n’est pas un «autre» bêtisier.

Qu’est-ce que vous préférez ?

Les magazines de l’époque où par exemple on présente l’objet du futur… la cassette VHS !

Quelle émission de l’époque auriez-vous aimé présenter ?

Il y en a plein… Des émissions de variétés peut-être. Quand on voit qu’on recevait sur un même siège Gainsbourg, Polnareff, Delpech et Gotainer dans la même émission… C’est inouï. Mais c’était une autre époque, et ils avaient l’air potes avec Philippe Luthers ! Il n’y avait pas de promo derrière. Tout était beaucoup plus simple. Dans un autre domaine, j’adore les émissions de jeu avec des enfants. Grâce à eux, on a toujours des moments de vérité…

La télé était mieux avant ?

Non, je ne dirais pas ça. Je regarde beaucoup la télé aussi aujourd’hui. Je suis de nature nostalgique, et je suis contente de tout ce qu’on peut faire maintenant à la télé. La grande différence, c’est qu’avant, on ne faisait pas attention à la longueur tant des séquences que des émissions, alors qu’aujourd’hui, tout est chronométré.

Avec toutes ces évolutions, vous auriez envie de faire un prime-time de «La Télé de A@Z» ?

On ne nous l’a jamais proposé, mais pourquoi pas… Le concept pourrait être sympa. Une hebdo demande beaucoup de travail, donc il faudrait bien le préparer en amont.

Comment s’est faite votre intégration à l’équipe de «C’est du Belge» ?

Très sympathique. Je ne m’y attendais pas du tout, et je n’avais rien demandé non plus. Ce qu’on me demande de faire dans le magazine est lié à ce que je fais par ailleurs. Les réunions se font à Charleroi, ça me permet de voyager puisque «TAZ» se fait à Liège, et «Retour aux sources» à Bruxelles.

Vous acceptez la casquette «Charlie’s Angels» ?

Oui, c’est un clin d’œil, et on le prend tous les 4 au second degré. Un mec et trois filles, forcément on en rit. Mais je ne me sens pas du tout «utilisée» pour ça.

Après deux saisons, peut-on considérer «Retour aux sources» comme un succès ?

Ça dépend vraiment des semaines et des sujets. La concurrence joue aussi. On est parfois étonné dans le mauvais sens comme dans le bon. Il y a un noyau dur de fans d’émissions d’Histoire qui nous soutient. On tente d’attirer un public plus large, évidemment. C’est pour ça que cette saison, les sujets ont été plus variés. Il n’empêche que les thèmes sur la guerre marchent toujours très bien, mais on tient à ne pas proposer que ceux-là.

Le public cherche à s’instruire devant la télé ?

On a des audiences honorables. Le téléspectateur sait que je ne suis pas historienne et j’apprends grâce à un documentaire. Il doit sans doute avoir la même démarche que moi. Parfois on découvre des choses qu’on n’aurait pas forcément vu dans un cours d’Histoire. De là à affirmer que le public se dit «je me branche le vendredi soir sur La Une pour apprendre quelque chose», c’est peut-être exagéré.

Trois casquettes, ce sont aussi trois facettes d’Elodie de Sélys : la sérieuse, la drôle, la délicate et raffinée…

Je prends le tout. Je ne suis pas aussi sérieuse qu’on le dit. La casquette «sérieuse» est beaucoup plus petite. Mais, c’est bien moi. Avec les années, on découvre de plus en plus ma personnalité. Au début, j’essayais peut-être d’entrer dans un moule pour animatrice. Mes parents qui me suivent disent qu’ils me retrouvent particulièrement dans «TAZ».

Vous parlez beaucoup de sport sur les réseaux sociaux. Un appel du pied à Michel Lecomte ?

Non, je suis nulle en sport ! Mais le fait est qu’à la maison, j’en entends beaucoup parler grâce à Benjamin Deceuninck (ndlr : son mari). Mais j’admets que j’y apporte un regard neuf, et ça me fait beaucoup rire de donner mes analyses sur Twitter. Je connaissais le milieu par les gros événements, et maintenant, je le découvre plus en profondeur. Ça me fascine un peu en fait. Je ne pratique aucun sport : regarder des gens bouger à la télé, ça me fatigue !

La concurrence ne vous a jamais contactée ?

J’attends toujours que mon téléphone sonne… (Rires).

Et la France, ça ne vous tente pas ?

Il en avait été question avant que je ne devienne maman. J’avais été contactée pour des castings sur M6 et Arte. Mais il y avait tellement de facteurs contraignants, et ici, à la RTBF, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce qu’on me proposait. Lâcher la proie pour l’ombre… ce n’est pas dans mon caractère. On a toujours l’idée que l’ambition suprême doit être à Paris, ce n’est pas mon cas. Et ma vie de famille est en Belgique.

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