Élie Semoun : «Ducobu est ma revanche !»

À la fois réalisateur et acteur, le comique a co-écrit le scénario et campe trois personnages dans cette nouvelle adaptation de la BD de Zidrou et Godi © RTL Belgium/Umedia/Le Lombard

Tout en incarnant à nouveau le terrible Latouche, l’acteur et humoriste devient le metteur en scène de «Ducobu 3», diffusé ce jeudi à 20h30 sur RTL-TVI.

Dans ce nouvel épisode, Ducobu voit débarquer un rival en classe : «TGV», le champion de la triche 2.0. Mais les deux cancres vont devoir unir leur malice pour remporter un concours de chant et sauver Saint-Potache, leur école, d’une situation financière désastreuse.

Vous voilà acteur, mais aussi réalisateur de ce troisième opus ! Un challenge ?

J’ai été ravi de me voir confier ce bébé de luxe. Mais c’était déstabilisant au début. J’étais inquiet de diriger cette aventure. Puis Gérard Jugnot, venu incarner le génial Kitrish, m’a soutenu et même félicité après avoir vu le long métrage terminé. Cela a été un adoubement et aussi une revanche.

Seriez-vous un enfant dissimulé dans un corps d’adulte ?

Oui ! Beaucoup de comédiens le sont. Notre métier consiste à… jouer. La seule différence entre une grande personne et un môme, c’est peut-être le type de jouets. Ceux des adultes sont juste un peu plus coûteux, surtout sur un tournage.

Comment entretenez-vous ce côté «gamin» ?

Ma mère étant décédée quand j’avais 11 ans, j’ai gardé en moi ce môme un peu blessé, mais désireux de s’amuser dans la vie. Comme les juniors, j’ai un côté fantasque sans filtre. Je garde le sens de l’émerveillement et la spontanéité. Sur le tournage, avec tous mes petits acteurs, on s’est fait des blagues comme dans une cour de récré. Et quand, nous sommes venus filmer des scènes dans un célèbre parc d’attractions belge près de Wavre, j’ai autant rigolé que les petits sur les manèges.

Outre le rôle de metteur en scène, vous tenez aussi celui du fameux Latouche. Le considérez-vous comme une tête à claques ?

Il est très «De Funèsien» avec tous les défauts que j’adore : de mauvaise foi, lâche, obséquieux, colérique et hystérique. Je pense qu’il se retrouve dans le cancre qu’est Ducobu… Son obsession pour lui et son acharnement envers lui est une sorte de vengeance par rapport au mauvais élève qu’il a lui-même été dans son passé. «Sensible et espiègle» Kitrish est également un des personnages hauts en couleur de ce volet 3… Avec Gérard Jugnot, nous avons travaillé afin de rajouter des scènes pour ce protagoniste, de lui donner plus de place dans l’histoire, de mettre l’accent sur le côté mystérieux et poétique de sa boutique de magie.

Comment avez-vous trouvé Mathys Gros, le nouveau Ducobu ?

L’ennui avec les jeunes acteurs, c’est qu’ils grandissent. Il faut à chaque fois trouver un autre comédien pour camper le héros. Mais cela nous permet de débusquer de nouvelles petites perles. Ce fut le cas avec Mathys qui s’est imposé parmi les 2.000 enfants que nous avons auditionnés ! Il avait la rondeur et la malice du personnage et, d’emblée, toutes les qualités pour crever l’écran : très touchant dans la vie comme dans la fiction, sensible et espiègle !

Cet article est paru dans le Télépro du 24/2/2022

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