Élections communales : les médias qui (n’)ont (pas) invité le PP ne seront pas sanctionnés par le CSA
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reçu 69 plaintes relatives à la couverture de la campagne pour les élections communales d’octobre. Tous les dossiers ouverts par rapport à la présence ou l’absence à l’antenne de candidats de La Droite et du Parti populaire (PP) ont été classés sans suite, rapporte-t-il jeudi.
Le règlement « élections » du CSA, qui a force obligatoire, interdit aux médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles de donner l’accès à des débats, tribunes ou autres émissions en direct à des partis non démocratiques, qui prônent la discrimination ou la haine. Une règle qui ne les empêche pas de parler de ces partis.
En lien avec les dernières élections communales, le secrétariat d’instruction du CSA a ouvert quatre dossiers « concernant la couverture médiatique de partis pouvant poser question au regard du cordon sanitaire: La Droite et le Parti Populaire », rapporte l’organe de régulation des médias audiovisuels. Mais ces quatre dossiers ont été classés sans suite, car les médias en cause avaient « exercé leur pouvoir d’appréciation avec prudence, en se fondant sur des motifs objectifs et raisonnables, sans commettre d’erreur manifeste d’appréciation », d’après l’instance.
Il n’existe pas de consensus clair sur la qualification du PP comme parti d’extrême droite, qui relève de la responsabilité des chaînes.
Les autres plaintes concernaient notamment la visibilité des petites listes ainsi que l’équilibre entre les tendances politiques. Deux dossiers ont abouti à des notifications de griefs mais l’instance décisionnelle du CSA ne s’est pas encore prononcée.
De manière générale, le CSA salue l’ouverture des débats aux petites listes, surtout du côté des télévisions locales, et constate une visibilité croissante des femmes. Il pointe en revanche le manque d’accessibilité des programmes électoraux aux personnes sourdes et malentendantes.
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