Dr Cath : «Un traitement scandaleux !»
Au Zimbabwe, la dynamique vétérinaire découvre des lions, des rhinocéros et beaucoup d’autres curiosités. Pour le meilleur et le pire… «Dr Cath & Ludo au bout du monde» est à voir ce dimanche à 20h55 sur RTL-TVI.
Dr Cath et Ludo nous emmènent en pleine savane zimbabwéenne, à la rencontre d’impressionnants animaux que des chercheurs belges s’emploient à sauver de l’extinction.
Connaissiez-vous déjà cette région ?
Non. J’avais parcouru le Kenya lors d’un safari et le Rwanda pour aller à la rencontre de gorilles. La culture locale du Zimbabwe a été une sacrée expérience. Notamment la bière qui n’est vraiment pas comme la nôtre. La tribu la confectionne elle-même. Quand on m’en a tendu une louche, il y avait une odeur de vomi. J’ai dû lutter contre les nausées, mais j’ai ainsi été «intronisée» !
Vous avez approché le roi des animaux…
Mon complice, Ludovic Daxhelet, et moi l’avons vu de nuit, à cinq ou six mètres. Il ne bougeait pas et était d’une prestance exceptionnelle. On est si fasciné qu’on en oublierait qu’il peut bondir. Et nous blesser.
Tout comme les rhinocéros blancs ?
Absolument ! C’était une maman et ses deux filles ! Nous avons pu, là encore, nous asseoir tout près en prenant garde à ne pas faire de bruit.
Si le lion ou les rhinos avaient eu un souci, auriez-vous pu les soigner ?
A priori oui. Il y a hélas une frustration, là-bas : on ne peut pas toucher aux animaux qui sont sous la surveillance des rangers. C’est la loi… Il est attristant de savoir que certains d’entre d’eux meurent de leurs blessures. La nature opère donc seule sa sélection, même si certaines bêtes sont en voie de disparition.
Les braconniers intéressés par les cornes de rhinocéros ne sont jamais loin. Les craigniez-vous ?
Non, ils ne se montrent jamais s’il y a des gens aux alentours. Ils n’en veulent qu’aux cornes revendues ensuite en Chine pour leurs soi-disant vertus miracles. En fait, ce n’est que de la kératine : les consommateurs feraient aussi bien de manger leurs rognures d’ongles ! Mais ces cornes s’écoulent jusqu’à 100.000 € le kilo. Une corne adulte pesant à peu près 10 kg, on comprend que les braconniers soient prêts à tout pour 1 million d’euros ! Le guide nous a expliqués que ces hommes sont hyper équipés pour passer plusieurs jours et nuits – froides ! – dans la montagne. Ils ne visent pas les humains, mais les animaux, rien que pour l’argent.
Qu’en avez-vous pensé ?
J’ai été horrifiée ! En outre, ils ne tuent pas toujours les rhinos, ils en laissent beaucoup sévèrement blessés sur place. Ils arrachent les cornes des bêtes qui meurent ou survivent. Les braconniers attaquent même les bébés. C’est scandaleux ! Pour les bêtes qui en réchappent, leurs cornes peuvent repousser. Mais quelle douleur ! Et les braconnages doublent chaque année.
Vous avez vécu des moments moins tragiques, dont un où Ludovic est terrorisé par des bestioles dans sa case. Vous font-elles aussi peur, même si vous êtes véto ?
En principe, non. Mais à l’arrivée, on nous fiche un peu la trouille en disant qu’au moindre souci, il faut appeler les vigiles. Donc, nous faisions très attention… Un soir, en voulant prendre ma douche – qui se trouve à l’extérieur -, j’ai découvert un scorpion ! Je ne voulais pas avoir affaire à lui et me suis servie du sifflet d’alerte qu’on m’avait donné. Quatre Africaines sont arrivées en courant, l’ont assommé avec une savate, puis ont ri ! Je me sentais un peu idiote : moi qui avais soigné des lions et des éléphants au Cirque Bouglione, j’avais paniqué devant un insecte !
Cet article est paru dans le Télépro du 15/12/2022
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