Dominique Besnehard («Adieu vinyle») : «Un univers parfaitement maîtrisé»

Dominique Besnehard et Isabelle Adjani © Getty Images
Nicole Real Journaliste

Il produit «Adieu vinyle» (ce lundi à 21h10 sur France 2), un téléfilm adapté de Boileau et Narcejac, avec Isabelle Adjani en vedette déclinante.

Réalisé par Josée Dayan, ce polar raconte l’histoire d’un triangle amoureux. Isabelle Adjani interprète le rôle d’Ève Faugère, qui, fin des années 1950, est une diva glamour de la chanson en perte de vitesse. Le producteur Dominique Besnehard lève un coin du voile…

Pourquoi avez-vous décidé de produire «Adieu vinyle» ?

J’adore les films de la fin des années 1950, comme «Les Diaboliques», dont les thématiques sont passionnantes et les acteurs souvent très bons. Après le succès sur France 2 de «Constance aux enfers», avec Miou Miou, j’avais envie de produire une adaptation d’un polar psychologique avec des personnages un peu maléfiques, un peu manipulateurs, mais sans forcément des flics et des flingues. «Meurtre en 45 tours», un film tourné en 1960 avec Danielle Darrieux et adapté du roman «En plein cœur», de Boileau et Narcejac, m’a inspiré l’idée d’«Adieu vinyle».

Pourquoi avoir confié la réalisation à Josée Dayan ?

Josée et moi, nous nous connaissons depuis des lustres. Comme je possédais les droits sur le roman, je lui ai proposé de tourner non pas un remake du film, mais une fiction, avec un scénario écrit uniquement à partir du roman. Elle a accepté tout de suite.

Qui a décidé de confier le rôle principal à Isabelle Adjani ?

Josée Dayan, évidemment. Elle est folle d’Isabelle Adjani comme elle était folle de Jeanne Moreau ! C’était une bonne idée car Ève est une vedette de la chanson des années 1960 qui se retrouve dépassée par la vague des yéyés. Ce téléfilm évoque cette époque de transition d’où émerge une nouvelle vague. Contrairement à sa rivale, qui est une arriviste sans envergure, Ève est une grande artiste, mais aussi une femme séduisante, romanesque et mystérieuse. Un personnage taillé pour Isabelle.

Comment est née l’idée de confier le rôle de la rivale à la chanteuse Barbara Pravi ?

En la regardant chanter à la télévision, j’avais été troublé par la puissance émotionnelle de son interprétation. Je l’aime beaucoup.

Êtes-vous intervenu sur d’autres choix, notamment celui de confier l’écriture des chansons à Benjamin Biolay ?

Non. Josée Dayan sait exactement où elle va et comment elle y va. Même si c’est compliqué de discuter avec elle, je lui fais une confiance aveugle car je sais que du décor à la photo, en passant par la mise en scène et la musique, tout est soigné. Elle maîtrise parfaitement l’univers du polar.

Quels sont vos projets pour le petit écran ?

En novembre, nous commencerons le tournage de «Ça c’est Paris», une série qui se déroule dans l’univers des cabarets. Le réalisateur Marc Fitoussi signe le scénario et Alex Lutz joue le rôle d’un personnage un peu falot, mais qui se révèle lorsqu’il devient meneur de revue.

Cet article est paru dans le Télépro du 14/9/2023

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