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Différé de l’investiture de Trump : après le CSA, le CDJ se prononce à son tour
Le secrétariat général du Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a décidé de ne pas ouvrir de dossier après s’être penché sur plusieurs plaintes en rapport avec la diffusion en léger différé de l’investiture de Donald Trump sur la RTBF. « Les plaintes (reçues, ndlr) étaient manifestement non fondées », estime l‘instance jeudi dans un communiqué.
Fin janvier, le Conseil de déontologie journalistique était saisi de plusieurs plaintes – pour la plupart transmises par le Conseil supérieur de l‘audiovisuel (CSA) – concernant la décision de la RTBF prise en vertu du « cordon sanitaire médiatique ».
« Les plaignants y voyaient une (tentative de) censure dans le chef du média public ainsi qu’une infantilisation des téléspectateurs », rappelle le CDJ.
Aux mots « cordon sanitaire médiatique », l’instance leur préfère cependant l’appellation plus explicite de « clause de responsabilité sociale et démocratique ».
« Le principe central de cette clause consiste à éviter de donner la parole en direct à des candidats, listes, partis, mouvements identifiés comme liberticides ou antidémocratiques, ou dont le programme ou le discours entre en contradiction avec les lois réprimant le racisme, le sexisme, la discrimination ou le négationnisme, et à soumettre cette expression à un traitement journalistique », explique le Conseil de déontologie journalistique. « Si le procédé est souvent associé dans l’imaginaire collectif à l‘expression de personnalités identifiées comme appartenant à l‘extrême droite, il n‘y est toutefois pas limité. »
La décision de léger différé, expliquée en plateau en amont de la diffusion du discours, a été prise par la RTBF afin de laisser à la rédaction la possibilité – si nécessaire – de remettre en perspective le discours à venir, eu égard aux nombreux propos problématiques tenus par le passé par le président américain.
« Ce choix, qui participe à la liberté éditoriale du média public, a donc été expliqué en toute transparence au public de la RTBF, qui n‘est de la sorte pas infantilisé », estime le CDJ. « Le discours a par ailleurs été montré en intégralité (sans coupure ni montage), raison pour laquelle ce procédé, s’il fallait encore le rappeler, ne peut en aucun cas être qualifié de censure. Pour le dire autrement, le fait de décaler le propos ne l’altère pas pour autant », conclut-il.
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