Diego Buñuel anime une nouvelle version de «Thalassa» (France 3) : «Une vision inédite de la mer»
Vendredi à 21h10, France 3 diffuse «Thalassa, aventures extrêmes», une version remaniée de la célèbre émission de Georges Pernoud.
Pour découvrir les mystères des profondeurs des mers, le journaliste baroudeur Diego Buñuel nous invite à suivre ses «aventures extrêmes» aux quatre coins de la planète.
Pourquoi cette nouvelle version de «Thalassa» ?
Comme Georges Pernoud, nous continuons à partager l’amour de la mer avec le public en racontant le monde sous-marin. Nous y ajoutons les codes narratifs de notre époque et des thématiques basées sur la nature et les aventures extrêmes. L’homme est absent de cette immensité, qu’on croit vide, mais qui représente 70 % de la surface de la planète. En produisant 60 % de l’air que nous respirons, elle est l’un de ses poumons les plus essentiels.
En quoi consiste votre rôle ?
Je suis un peu le copain qui vous emmène en voyage, chargé de faire le lien entre le public et les personnes extraordinaires, les animaux magnifiques que je rencontre. Avec une touche humoristique, et parfois d’autodérision, j’essaie de créer une relation d’amitié et de sympathie avec les gens.
Quelle est le fil conducteur de l’émission ?
Pour embarquer les téléspectateurs au cœur de cet univers incroyable, mon idée était de plonger sous l’eau afin d’explorer ce monde du silence, inaccessible, invisible et qui nous est étranger. Depuis la nuit des temps, les histoires liées à ce monde sous-marin, qu’on a toujours cherché à dominer, ont été conflictuelles. Pour raconter et nous familiariser avec les animaux qui les peuplent, je voulais redonner un souffle de beauté et d’amour à ces immensités en développant une nouvelle narration, une vision inédite de la mer et des océans. C’est une rencontre du 3 e type parce que, sous l’eau, nous sommes en apesanteur.
Vous avez tenu à soigner l’esthétique…
Avoir une belle image était une priorité. Nous avons tourné en cinémascope avec des chefs opérateurs sous-marins, alpinistes et terrestres capables de nous filmer dans toutes nos aventures. L’émission doit montrer un grand spectacle avec ce qu’il y a de plus fascinant et de plus extraordinaire. La beauté est l’une des armes les plus efficaces pour toucher l’âme des gens. En rendant ce monde méconnu sublime, nous pensons que le public ne lui restera pas insensible. Il était aussi important que les expériences sous-marines soient sonores pour que les téléspectateurs partagent nos émotions.
En tant que reporter de guerre, vous avez parcouru tous les fronts. Comment avez-vous vécu ce retour au calme ?
J’ai effectivement couvert un grand nombre de conflits provoqués par les délires de l’homme. En fait, abandonner l’humanité à sa folie en retrouvant une nature où toutes les espèces vivent pacifiquement m’a fait énormément de bien. Les êtres humains sont incapables de s’entendre entre eux alors que dans la nature, les conflits sont résolus en s’autorégulant et les animaux cohabitent avec tous les autres, sans problèmes. Les bêtes ne tuent que pour se nourrir, ce qui n’est pas le cas des hommes.
N’avez-vous pas peur de provoquer un afflux de touristes dans des endroits pour la plupart fragiles ?
Il y a bon nombre de lieux ou d’expériences inaccessibles au public. Il est interdit de nager avec le requin-tigre ou de toucher les animaux. Dans mon cas, je suis toujours accompagné de spécialistes ou de scientifiques, un point important parce que si je souhaite partager ma passion pour la nature via le petit écran, nous devons aussi apprendre à respecter cet environnement en dosant et en régulant l’impact touristique.
Cet article est paru dans le Télépro du 18/1/2024
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